Constant Mutamba Tungunga président de la Nogec et mandataire en Mines en RDC s’est exprimé ce lundi 31 août à Kinshasa dans une nouvelle tribune sur le manque à gagner de l’État dans le secteur minier.
Pour lui, la plupart d’exploitants artisanaux ne déclarent jamais leurs productions. « Ils préfèrent directement verser les minerais dans le marché noir. La plupart des entreprises minières qui opèrent ici en RDC, déclarent elles-mêmes ce qu’elles produisent. L’État n’a pas mis en place un mécanisme pour contrôler réellement ce que produisent ces entreprises minières.Il est difficile sur cette base de dire clairement combien l’État produit comme minerais par an. Ce qui prouve que même nos chiffres à nous partent sur de bases estimatives”, a-t-il dit.
Mutamba Constant, membre de la conférence des présidents du FCC, a indiqué par ailleurs que peu importe les chiffres qui peuvent être avancés par les uns et les autres, la réalité demeure que le pays enregistre des manques à gagner à cause de la fraude minière.
Ainsi, pour mettre fin à cette mauvaise pratique et maximiser les recettes du pays, ajoute -t-il, l’Etat doit interdire l’exportation des minerais à l’état brut et à mettre en place un « Parquet minier ».
Et d’ajouter, « la solution la plus plausible pour capter ces colossales sommes évaluées en milliards de dollars américains, consiste à interdire toute exportation de nos minerais à l’état brut. La transformation doit être la condition sine qua non pour toutes exportations des substances minérales congolaises…Il nous paraît indispensable pour l’Etat congolais, de mettre en place le Parquet minier, qui aura pour mission de rechercher et de sanctionner toutes les dérives perpétrées dans le secteur des mines », a-t-il ajouté.
Cependant, poursuit Mutamba, l’Etat devra, en contrepartie, assouplir les mesures fiscales et douanières pour inciter davantage les multinationales à s’installer et à transformer localement ».
Pem