Lithium : la RDC en passe de devenir le premier producteur mondial (Etude)

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Selon une étude publiée en août dernier par l’agence chilienne Cochilco, la demande mondiale de lithium devrait sensiblement augmenter pour atteindre 2 millions de tonnes, d’ici 2030, grâce au secteur de l’automobile.

La hausse concomitante des prix de ce métal devrait profiter aux principaux producteurs que sont l’Australie, le Chili ou encore la Chine.

Les données de l’United State Geological Survey (USGS) de janvier 2020, indiquent que la Bolivie héberge 21 millions de tonnes de réserves. Par contre l’Argentine et le Chili ont respectivement 17 millions et 9 millions. Ce dernier est d’ailleurs le deuxième producteur mondial derrière l’Australie (6,3 millions t de réserves), mais devant la Chine (4,5m t).

A ces jours, le lithium est indispensable aux batteries lithium-ion, utilisées dans les voitures électriques. Mais entre aussi dans la fabrication d’une multitude de composants électriques. La moitié des réserves du métal se trouve en Amérique latine.

Le compteur pourrait basculer en faveur de la RDC

Du fait de sa rareté, il est classé parmi les métaux critiques. Son marché est très sensible. Une bulle spéculative avait fait grimper excessivement le prix de la tonne d’hydroxyde de lithium entre 2016 et 2018. Les cours avaient été atteint plus de 10 000 USD, même si le prix a depuis baissé.

Les réserves africaines connues sont concentrées dans quatre pays. Il s’agit de la RDC, le Mali, le Zimbabwe et la Namibie. Il faut remarquer que si le Ghana héberge plusieurs projets de lithium, il ne figure pas encore dans les données de l’USGS.

Mais par la diversité des projets, la qualité et l’importance des ressources, ce sont la RDC et le Mali qui viennent en tête des plus gros potentiels producteurs africains de lithium.

An niveau de l’exploitation minière de lithium, le continent est quasiment vierge. Le Zimbabwe fait toutefois l’exception avec la mine de Bikita, affirme les enquêteurs. 

AVZ Minerals déjà à pied d’œuvre à Monono

Le plus important gisement demeure néanmoins celui de Manono. Il couvre 188 km² de superficie dans le sud. Il s’agit d’une ancienne mine d’étain exploitée entre 1919 et 1990. Son propriétaire actuel, AVZ Minerals, a procédé à l’acquisition du projet en 2017. Ce après avoir obtenu des licences d’exploration dans une zone contiguë à la mine (Manono Extension).

Elle a dû, au cours de travaux de reconnaissance et d’échantillonnage, se rendre compte du potentiel de l’actif considéré aujourd’hui comme le plus grand gisement de lithium de roche dure au monde.

Les forages ont révélé un riche trésor, une réserve de minerai de 44,5 millions de tonnes dans la catégorie « prouvée » et 48,5 millions dans celle « probable ». Les travaux de développement sont déjà à un stade avancé. Il ne reste à la société qu’à obtenir le financement nécessaire (545,5 millions USD) à la construction de la mine.

Selon une étude de faisabilité définitive publiée cette année, avec un tel investissement, la mine Manono peut livrer annuellement, et pendant 20 ans, 700 000 tonnes de concentré de spodumène ainsi que 45 375 tonnes de sulfate de lithium primaire.

PM

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