Après arrestation de deux lanceurs d’alerte, “le Congo n’est pas à vendre” (CNPAV), brise le silence. Ce collectif d’ONG appelle à la protection de ces témoins d’actes dissimulés de corruption.
“La justice congolaise doit permettre la poursuite d’enquête sur les malversations dénoncées, et assurer la protection des dénonciateurs de la corruption”, souligne le CNPAV dans un communiqué.
Dans les collimateurs de la justice congolaise, il y a d’abord Claude Mianzuila. Il travaillait comme consultant au sein de la Minière de Bakwanga. Arrêté pour avoir dénoncé des nombreuses malversations au sein de la Société d’Etat. Ensuite, Israël Kaseya employé à Access Bank RDC. Une filiale congolaise de la banque nigériane Access Bank, depuis 2012. En tant que gestionnaire de comptes, il a déclaré avoir constaté des comptes bancaires détenus par des entreprises liées à Congo Futur. Une société sanctionnée par les autorités américaines depuis 2010.
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“Le CNPAV est cependant hautement préoccupé par le traitement subi par les personnes révélant des activités illégales et se réclamant du statut de lanceur d’alerte. Ces derniers font souvent l’objet de poursuites judiciaires et sont placées en détention provisoire de manière injustifiée”, expliquent les ONG.
Pour mettre fin à la situation, le CNPAV appelle l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC) à agir. “Créée en mars 2020, l’APLC devrait prendre des dispositions appropriées pour assurer la protection des lanceurs d’alerte”, recommande le collectif.
Rappelons au passage que l’ APLC est sous tutelle de la Présidence de la République
PM