Les organisations de la société civile et mouvements citoyens, regroupés au sein du consortium le “Congo n’est pas à vendre”, se sont appropriés des préoccupations et avis relatifs à la gestion des fonds affectés à la Ceni pour l’organisation des élections de 2018 en RDC.
« Nous avons noté avec regret l’absence notoire et flagrante de la transparence et redevabilité dans la gestion des fonds alloués à la commission électorale nationale indépendante pour l’organisation des élections de 2018 », s’est indigné le CNPAV dans leur communiqué final parvenu à la rédaction de Tsieleka.com.
Au regard de ces éléments le CNPAV a décidé de lancer une campagne citoyenne consistant à mobiliser les mouvements citoyens, les dynamiques des jeunes et les organisations de la société civile à travers le territoire national afin d’exiger l’audit externe de la gestion global de la Ceni dans le cadre du processus électoral de 2012-2019.
Par ailleurs, les ONG lancent une campagne de plaidoyer auprès des décideurs principalement le parlement, le gouvernement et le président de la République pour rendre effectif cet audit externe. La réhabilitation de la Cour des Comptes en lui restituant ses compétences, ses capacités et moyens requis conformément à la loi, fait parti de leurs revendications.
Le rapport général du processus électoral de la CENI soulève plusieurs zones d’ombres. Sur un budget de 1,454 milliards USD, la CENI déclare avoir reçu 896 millions pour les opérations électorales entre 2014-2019, soit 61,63% des prévisions demandées. “Le souhait des ONG est de permettre une gouvernance crédible, fiable, transparente et confiante de la prochaine Ceni”.
Olivier Masini