La Banque centrale du Congo (BCC) a rendu public son rapport de l’auditeur externe sur les comptes annuels de l’exercice 2019. L’audit a été mené par le cabinet Deloitte. Une recommandation du Fonds Monétaire internationale (FMI), dans le cadre de la reprise de la coopération entre l’institution et la RDC.
Le rapport présente plusieurs anomalies dans la gestion du compte général du trésor. “A fin 2019, ce compte dégage un solde débiteur de 893 milliards CDF (535 513 442 millions USD au taux de 1669 FC de la période), contre 354 milliards CDF à fin 2018. Ce qui dégage une variation de CDF 539 milliards CDF”, affirment les auditeurs. Ce solde de ce compte est formé par 33 sous-comptes individuels, de la comptabilité auxiliaires.
Les auditeurs renseignent un écart de CDF 1,8 millions CDF, en comparant ce solde par rapport aux opérations des exercices antérieurs. “Des investigations sont en cours afin de régulariser sur l’exercice 2020”, précisent-ils.
Ce rapport Intervient après celui de la police judicaire. Elle a fait état d l’existence de Plusieurs sous-comptes parallèle, au terme d’une enquête au début du mois de septembre 2020.
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Des comptes douteux
Dans cette pluralité des comptes parallèles, les auditeurs découvrent 27.480.000 CDF, logés dans un compte nommé “Sommet Francophonie”. Pourtant l’activité s’est déroulée en 2012. Et que le compte ne peut plus exister, mais continu à être alimenté.
En outre, le rapport renseigne une créance de 107.033.881.958,54 CDF logée dans un compte appelé “Créance des biens Zaïrianisés”. Les auditeurs ne fournissent pas plus d’explication sur son contenu.
L’on se souviendrait de l’enquête de la police judicaire sur la destination des 100 millions USD de la redevance de Mutanda Mining. Ce rapport confirme l’existence d’un compte bancaire ouvert pour recevoir cette redevance. Les auditeurs n’ont trouvé que 992.237,75 CDF à la clôture de la comptabilité de 2019.
PM