Dans un communiqué publié ce vendredi 27 novembre, intitulé “l’autre pillage du bois rouge dans le Haut-katanga », Monseigneur Fulgence Muteba dénonce l’exploitation illégale du bois rouge des forêts de miondo.
“Le pterocarpus angolensis (Mukula en langue locale), dit bois rouge continue à être pillé dans le territoire de Kasenga. Malgré l’existence d’un document de l’autorité provinciale chargée de l’environnement interdisant l’exploitation de cette essence végétale », souligne-t-il.
L’évêque de Kilwa-Kasenga pointe la complicité de certaines autorités dans cette pratique.
“Ce pillage déguisé n’attire point l’attention des autorités compétentes, moins encore des services de sécurité. Les camions chargés de grumes franchissent toutes les barrières de sécurité, et même la douane de Kasumbalesa, avec une facilité étonnante. De quoi faire une idée exacte sur l’excellente santé de la corruption dans notre pays”, s’interroge le prélat catholique.
Kabongo à la manoeuvre
Pour l’évêque de Kilwa, un certain Kabongo, réputé dans l’écocide de cette essence précieuse dans la région serait l’auteur principal.
“Il travaille en complicité avec les chefs coutumiers soudoyés et manipule les jeunes désœuvrés pour évacuer vers Lubumbashi des cargaisons de grumes, qui alimentent enfin le marché chinois”, a-t-il poursuivi.
La forêt de Miombo possède plusieurs espèces d’arbres et constitue la ressource principale pour les populations riveraines. Elle est répartie sur un espace de 200 000 hectares où vivent les populations réparties en trente communautés. Selon les experts, il est très complexe de préserver ces forêts de Miombo, considérées aujourd’hui comme le bassin d’approvisionnement de la ville de Lubumbashi en charbon de bois.
PM