Le projet de loi de finances 2021, sous examen à l’assemblée nationale, renseigne un effectif de 758.822 enseignants, qui seront pris en charge par l’Etat dès le mois de janvier.
Au niveau de la section Enseignement Primaire et Secondaire et Technique (EPST), une prévision budgétaire de 1.700,13 milliards de FC a été renseignée pour les dépenses des rémunérations.
Par rapport à l’exercice 2020, dont les effectifs des enseignants budgétisés étaient de 486.226, il se dégage un accroissement substantiel de 272.596, soit 35,9% des effectifs en charge par l’Etat à partir de janvier 2021.
Même si l’on note un accroissement des emplois rémunérés, les prévisions budgétaires de rémunération sont en régression de 5,6% par rapport à 2020. Par ailleurs, les augmentations de salaires, telles conclues entre le banc syndical et le Gouvernement à Bibwa, dans la Commune de la N’sele à Kinshasa, n’ont pas été prises en compte.
Le manque de moyen serait à la base de cette situation, affirment certains experts du secteurs. Le rapport de 2019 de la commission interministérielle sur la gratuité renseigne le total des dépenses à 4.977,81 milliards FC, soit 2,9 milliards USD. Alors que le Budget 2021 renseigne les besoins de la gratuité à 2.406,34 milliards de FC. Ceci renseigne qu’un gap de 2 571,47 milliards FC reste à rechercher pour résorber les besoins de la gratuité de l’enseignement.
Ce projet de loi de finances est examiné au moment où des nombreuses ONG accusent le Ministre de l’EPST, Willy Bakonga de vouloir saboter la gratuité de l’enseignement de base. La justice a été saisie pour les départager sur la question.
PM