De moins de 4800 dollars mi-mars dernier, la tonne de cuivre a bondi à près de 7800 dollars en fin de semaine, au plus haut depuis mars 2013. La hausse s’est accélérée avec l’espoir d’une reprise de l’activité économique.
Après quelques incursions au-dessus de la barre symbolique des 7000 dollars la tonne au début du mois de novembre, le métal rouge s’y est installé et s’approche dorénavant de celle des 8000 dollars. Sur le London Metal Exchange, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait à 7.746,50 vendredi 4 décembre dernier, contre 7.499,50 dollars le vendredi 27 novembre de la semaine précédente à la clôture.
La hausse du prix cette semaine « peut être attribuée à un certain nombre de facteurs », ont estimé certains analystes économiques, qui citent par exemple « les chiffres de l’activité manufacturière chinoise, la faiblesse du dollar et l’optimisme général sur les marchés ».
Pour rappel, l’activité manufacturière en Chine a connu en novembre sa plus forte progression depuis dix ans, selon un indice indépendant de référence, qui confirme la nette reprise de la deuxième économie mondiale.
hausse de la demande chinoise
Berceau de la pandémie, la Chine devrait finalement être la seule grande économie à afficher une croissance en 2020, estimée à 1,9% par le Fonds Monétaire International (FMI).
“La Chine importe des quantités record de cuivre avec une demande en hausse de 12,5%” par rapport à l’année dernière, indique Daniel Briesemann, analyste de Commberzbank.
Parallèlement, du côté de l’offre, le ralentissement de la production chez les deux principaux producteurs, notamment le Chili et le Pérou, en raison de la crise sanitaire, explique cette montée en flèche des cours.
Valéry Bakutweni