L’auteur de la stipulation du siège du Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI), sis avenue Lokole, dans la commune de la Gombe, à quelques mètres de la gare centrale, a été identifié. L’ancien Administrateur délégué général (Adg) du FPI, Constantin Mbengele avait eu l’ingénieuse idée d’acheter une parcelle pour y construire un nouveau siège du FPI
“Derrière ce projet louable, se cachait une entreprise de spoliation, de prédation. Le scandale a été découvert à l’issue d’une étude menée par un important cabinet d’avocats de la place”, a indiqué une source du FPI à tsieleka.com.
Pour construire ce qui est devenu son siège, le FPI a racheté la parcelle portant le numéro cadastral 5.404, d’une superficie de 23 ares 10 ca. Selon les titres immobiliers du FPI, cette parcelle est une ancienne propriété de monsieur Justin Bomboko. Conformément à la loi foncière en vigueur, notamment à ses articles 374, 375 et 377, le FPI, en tant que concessionnaire ordinaire et personne morale, a l’obligation de renouveler son titre de propriété pour éviter sa caducité d’office de 25 ans. Fraude, falsification des documents
“L’ancien Administrateur délégué général du FPI, Constantin Mbengele a, dans sa lettre du 13 mai 2016 adressée au conservateur des titres immobiliers de la Gombe, sollicité le changement non seulement du titre, mais aussi de la configuration de 5 parcelles comprises dans la concession”, indique le service du cadastre de la Gombe
Dans les documents cadastraux que tsieleka.com a consultés, deux mentions substantielles sont délibérément modifiées. D’abord, le numéro cadastral 5.404 est devenu par la suite 8.875. La superficie a été diminuée de 23 ares 10 ca 00% à 20 ares 95 ca 76%, soit une diminution considérable de 382,56 m2.
Une magouille épinglée par le Cadastre
Selon les sources du FPI, aucun motif juridique ne justifie ce changement sinon la fraude, en violation de la législation. Le cadastre confirme les faits. Un rapport administratif de la circonscription foncière de Gombe atteste que la parcelle d’un voisin au FPI, portant le numéro cadastral 3993, couverte par le contrat de location n°41184, a vu sa superficie passer de 12 ares 67 ca 61% à 16 ares 67 ca 61%. “Les propriétaires sont incapables de démontrer ni justifier l’origine de cette augmentation spectaculaire de 25m sur 16m”, souligne le service du cadastre.
Pour les experts du ministre des affaires foncières, en réduisant la parcelle, il est établi que le siège du FPI a été intentionnellement spolié au profit d’un tiers. “Sans nul doute, la mafia s’est opérée avec la complicité de l’ancienne équipe dirigeante du FPI qui s’est rendue coupable de dol”, souligne-t-on
Pourquoi l’ancien Administrateur directeur général aurait-il cédé une partie de la parcelle au voisin qu’il ne connaît pas ? Que se cache-t-il derrière cet acte ? Les prochaines séquences nous révéleront peut-être les nouveaux épisodes.
Rédaction