Le sénat demande au gouvernement de réduire en 2021 les crédits budgétaires obtenus dans le cadre du contrat chinois pour la construction des infrastructures, indique le rapport de la commission économique et financière de la chambre haute.
“Il y a lieu de reconduire le crédit de 100 millions USD qui avait été budgétisé dans le cadre du contrat du programme sino-congolais pour réaliser quelques infrastructures en provinces et dont le dossier avait déjà été transmis au Ministère du Plan”, souligne le rapport.
Et d’ajouter, “cette ressource est encore disponible et il ne reste plus qu’à finaliser le processus de sa consommation”.
Pour accroître les ressources extérieures, “la commission Ecofin demande au gouvernement de redynamiser la division du Fonds de pré investissement du Ministère du Plan et lui doter des ressources nécessaires pour organiser des études afin d’accélérer la consommation des ressources négocier avec les partenaires extérieurs, notamment dans le cadre du programme sino-congolais”.
Plus de 2 milliards USD déjà investis
En mai 2019, le sénateur Moïse Ekanga, coordonnateur du programme et président de l’Ecofin du Sénat avait indiqué que le contrat chinois a permis le décaissement de 738 millions USD investis dans les infrastructures, soit 24,6%; 1,729 milliards USD dans la Sicomines, soit 57,6% de décaissement. Le total pour les deux projets donne 2,467 milliards USD sur le montant convenu de 6,2 milliards USD en 2008, soit 39,7% de décaissement.
Le contrat chinois avait été signé le 22 avril 2008 entre l’État congolais et un groupement d’entreprises chinoises (deux entreprises étatiques et une société privée de droit chinois). De ce contrat naîtra la Sicomines SA, la joint-venture constituée par le gouvernement congolais (représenté ici par la Gécamines) et le Groupe des entreprises chinoises (GEC). Les Chinois détiennent 68 % de cette joint-venture, pour 32 % à la Gécamines.
Valery Bakutweni