Le groupe d’experts de l’ONU a rendu public son rapport d’évaluation à mi-parcours sur la République démocratique du Congo. Selon les enquêteurs, l’or congolais continue à être exporté de manière frauduleuse vers les pays voisins et alimente les conflits armés.
“La contrebande d’or transfrontalière entre le Sud-Kivu, le Burundi et le Rwanda s’était intensifiée pendant le confinement lié à la Covid-19, révèlent les experts. “Ce phénomène serait lié à la fermeture des frontières alors que la production d’or se poursuivait, ce qui réduirait la valeur des dollars, introduite physiquement en République démocratique du Congo pour réaliser les achats d’or illicite”, ont-ils poursuivi.
Selon les données officielles, 30,6 kg d’or ont été officiellement exportés du Sud-Kivu entre janvier à octobre 2020, tandis que la production officielle d’or était de 7.155,7 kg entre janvier et septembre, précise le rapport. Ce qui laisse à croire que 7.125,1 kg ont traversé la frontière par des voies non officielles.
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l’or alimente les conflits
Le groupe d’experts de l’ONU renseigne que depuis 2020 des groupes armées ont attaqué des villages de négoce de l’or et ont taxé les creuseurs artisanaux dans les territoires riches en or de Djugu et d’Irumu, situés dans la province de l’Ituri.
“17 attaques violentes visant des négociants d’or ont eu lieu depuis juillet 2020 à Mangbwalu, le plus grand centre d’extraction d’or du territoire de Djugu”, souligne le rapport.
Par ailleurs, les enquêteurs indiquent que des membres du 1301 ème régiment des FARDC à Mangbwalu détenaient et taxaient illégalement de mines d’or dans les même territoire depuis janvier 2020.
Valery Bakutweni
