[Exclusif] RDC: la présidence veut transformer la BIAC « en faillite » en une banque d’investissements publics

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Photo: Siège Biac en RDC

Le gouvernement congolais veut créer une banque d’investissements publics dans le but d’amorcer les projets de développement  à travers le pays, ont indiqué à Tsieleka.com plusieurs sources.

Pour la mise en œuvre du projet, le gouvernement s’est offert les services d’un cabinet conseil Sprinkly Partner, dont le siège se trouve en Belgique. Ce cabinet est spécialisé dans la recherche de partenaires d’investissements et de partenaires industriels pour les petites et moyennes entreprises ou les projets industriels situés en Afrique, tout en introduisant les entreprises européennes et du Moyen-Orient sur les marchés africains.

Selon une note technique,  dont copie est parvenue à la rédaction de Tsieleka.com, la stratégie s’oriente actuellement vers deux axes. “ D’une part, la reprise de la BIAC (Banque internationale pour l’Afrique au Congo), transformée en banque d’investissements à encrage congolais. D’autre part, le lancement d’un fonds d’investissement en République Démocratique du Congo agissant de façon concertée avec la Présidence de la République pour le développement du pays d’un point de vue social et économique. 

D’où tirer les fonds pour créer cette banque d’investissements?

Le consultant Sprinkly Partner propose que la nouvelle banque d’investissements soit entièrement financée par une entité étatique, après liquidation de la BIAC. Le transfert devrait se faire avec le concours de la banque centrale du congo (BCC), du Ministère du portefeuille, et des partenaires nommés à cet effet.

Par ailleurs, la constitution du fonds d’investissements et la définition des axes d’investissements seront effectives avec le concours de la Présidence de la République, le Ministère du portefeuille, celui de l’Industrie et la participation de Sprinkly Partner, souligne la note technique.

A cet effet, nous réaliserons une transaction de transfert SWIFT Manuel de type DTC et/ou IP/IP  qui permettra la constitution du capital requis par la banque et de son fonds d’investissement”, poursuivent les experts de Sprinkly Partner.

Le développement de la RDC attendue

Selon le gouvernement, les fonds recherchés ont pour objet le développement de la RDC par investir dans les secteurs clés de l’économie congolaise.  En commençant par les secteurs agricole, minier, énergétique, l’économie digitale, du logement et de l’infrastructure ainsi que de l’industrie.

Le projet avait fait l’objet des discussions entre l’équipe de Sprinkly Partners et le Président Félix Tshisekedi le 15 décembre 2020, et ensuite le 17 décembre avec le gouverneur de la Banque centrale du Congo.

Au terme des orientations du conseiller  principal du Chef de l’Etat en matière de l’économie et finances, Marcelin  Bilonda, “il a été convenu que la coordination du fonds par les autorités nationales sera orchestrée avec Sprinky Partners, au sein d’un comité de coordination auquel participeront les délégués de la présidence, le ministère du portefeuille et le ministère de l’industrie ainsi que les membres du conseil de gérance de Sprinkly””, révèle la feuille de route de Sprinkly signée par deux membres du conseil de gérance et transmise au Ministre de l’Industrie, Julien Paluku.

Biac, en liquidation forcée?

Au terme de sa mise en liquidation forcée, la Présidence de la République tient à transformer la BIAC en une banque d’investissements publics. Alors que la mesure de sa liquidation est déjà bloquée par le conseil d’Etat, depuis novembre 2020.

Comment est-il possible juridiquement envisager une reprise dans ces conditions ? Aussi, les déséquilibres prononcés que connaissent cette banque en faillite, durant sa phase de redressement pilotée par la banque centrale du Congo pour faciliter sa reprise n’ont pas pu être résorbés. Qu’est ce qui permettrait d’envisager sérieusement une reprise de cette banque qui a encore plusieurs engagements.

Depuis son accession à la tête du pays, Félix Tshisekedi peine à obtenir des financements auprès des partenaires malgré les multiples promesses et annonces de décaissement. “Le recours à ce schéma peu promoteur, reste la seule solution pour financer son projet  de société”, explique un expert du secteur.

Tsieleka

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