Augustin Matata Ponyo, ancien premier ministre sous Joseph Kabila est sorti de son silence après les adhésions massives enregistrées ces dernières semaines au sein de l’Union sacrée, créée par Félix Tshisekedi.
Dans une tribune intitulée “l’union sacrée, est-ce le FCC bis?”, publiée ce vendredi 8 janvier 2020, l’homme en cravate rouge n’attend pas un changement de gouvernance amené par cette plateforme politique.
“L’union sacrée dans sa forme en cours de finalisation, avec un effectif dont près de la moitié provient du FCC, n’est pas en mesure de créer une nouvelle classe politique, un nouvel idéal et un nouvel élan. Que peut-on faire avec les mêmes acteurs qui ont composé et animé le FCC et ont traversé la frontière pour rejoindre le Cach et composé l’Union sacré. Certains d’entre eux déclarent avoir été débaucher en contrepartie d’une somme d’argent alléchante ”, a-t-il souligné.
Et de poursuivre, “les mêmes causes entraînent les mêmes effets, nous risquons de vivre avec un nouveau FCC appelé l’Union sacrée. Et les résultats? Ils seront quasiment les mêmes que ceux du FCC”.
Pour une meilleure gouvernance basée sur le changement, Matata Ponyo estime que la RDC a besoin d’une majorité parlementaire qui naîtrait des urnes. Une vraie majorité, celle de la rupture, qui ne serait l’expression de la population de voir le changement radical se réaliser.
“Comment peut-on comprendre que des députés élus sur base de la liste du PPRD et alliés ou du FCC, et dont les droits de dépôts de candidatures et la campagne électorale ont été essentiellement financé par le FCC deviennent aujourd’hui, sous la même législature, des députés de l’autre camp qu’ils vilipendait hier”, s’interroge l’ancien premier Ministre.
La position de Matata Ponyo, rejoint celle de Martin Fayulu, coordonnateur en exercice de la Coalition Lamuka. Ce dernier, dans son discours du 30 décembre 2020 a sévèrement critiqué l’Union sacrée, tout en le qualifiant d’une blanchisserie.
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