La libération des chefs d’entreprise graciés par l’ordonnance présidentielle, signée le 31 décembre 2020 par le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi, continue à susciter des vives réactions au sein de la classe politique et forces vives du pays.
Dans une interview accordée à la rédaction de Tsieleka.com, l’Observatoire de la Dépense Publique, (Odep) indique que la libération de Willy Wenga DG de l’OVD et de son collègue Modeste Makabuza de la SOCOC, est un mauvais signal lancé par le plus sommet de l’Etat du pays.
“Ces gens viennent de faire 5 mois à peine en prison. Ils bénéficient de la grâce présidentielle où a-t-on vu ça. Même pas la moitié de la peine. Donc, nous considérons que c’est d’abord un très mauvais signal lancé du plus haut sommet de l’Etat qui sape la lutte contre la corruption. C’est un mauvais exemple donné c’est-à-dire le plus sommet de l’Etat banalise les crimes économiques commis dans le pays, banalise le sort qu’on doit réserver aux corrompus et aux corrupteurs”, s’est indigné Florimond Muteba Président de l’Administration de l’Odep.
Et d’ajouter, “comment voulez-vous qu’on puisse avancer lorsque l’exemple ne vient plus d’en haut ? Comment voulez-vous que les agents de la DGI, de la DGDA et de la DGRAD qui doivent mobiliser les recettes publiques puissent avoir la crainte de commettre des fautes et être sanctionné?”.
Face à cette indignation, l’ODEP se souvient des magistrats comme Alder Kisula et d’autres qui ont succédé au juge Yanni d’heureuse mémoire, mort comme un martyr. “Il est martyr de la lutte contre la corruption, un martyr de l’amélioration de la bonne gouvernance. Cette attitude de relaxer des personnes qui ont détourné les deniers publics est une d’honorer la mémoire de ce monsieur en faisant ce genre de chose”, a poursuivi le PCA de l’Odep.
Willy Wenga DG de l’OVD et de son collègue Modeste Makabuza de la SOCOC ont été reconnu coupable et condamnés pour détournement des deniers publics, dans le cadre du programme de 100 jours, initié par le Président de la République en 2019.
Olivier Masini