« Ya biso », le projet d’acquisition par des congolais de parts dans les royalties du Metalkol lancé par l’homme d’affaires israélien Gertler, qui a fait couler encre et salive ne fait pas l’unanimité dans les milieux des Organisations non gouvernementales congolaises et étrangères œuvrant dans le secteur minier Congolais.
La synergie des associations de lutte contre la corruption regroupées au sein du collectif « le Congo n’est pas à vendre », s’est montrée très dubitative au projet. Elle demande aux congolais de ne pas souscrire à ce projet avant l’audit de l’Inspection générale des finances (Igf) sur l’acquisition par Gertler de ces royalties au risque de se rendre complice de ce recel. Franck Fwamba, tête d’affiche de l’ONG “Touche pas à mon cobalt”, ne partage pas la position du CNPAV.
Dans une interview à bâtons rompus, accordée à Tsieleka.com, il pense que l’on doit juger ce projet à posteriori et non à priori sur base des faits et actes, des résultats que produiront le projet “Ya Biso”.
A une question sur ce qu’il pense de la condition du CNPAV susévoquée, il répond: “Il est une obligation légale que toutes les entreprises du portefeuille de l’Etat soient auditées régulièrement dans le respect des lois réglementaires sans manipulation politique ni règlement des comptes”.
Il renchérit en outre: « il n’y a aucune loi congolaise qui exige un audit préalable de ce genre à la Gecamines avant qu’un investisseur Dan Gertler ou un autre ne mette en action son projet, son initiative. Il ne faut pas changer les règles de jeu en personnalisant les lois de la République » conclut-il.
Pour rappel, le projet « Ya biso » sera opérationnel à la fin du premier trimestre de 2021.
Gloire Mayola