Les réactions continuent de tomber après l’adhésion de la RDC à la Zone de libre-échange continentale africain (Zlecaf), après ratification dudit accord par le parlement.
Pour le cabinet d’étude Congo Challenge de l’ancien premier Ministre Augustin Matata Ponyo, la problématique de la suppression de taxes douanières en RDC aura une incidence négative sur les industries congolaises qui revêtent un caractère fragile et peu compétitif dans un environnement moins propice pour leur progrès.
“Il y a lieu dans ce cas que l’Etat exerce un protectionnisme pour préserver les industries locales face à la concurrence, mais aussi il est appelé à revoir les taxes et impôts pour inciter les industries locales à la compétitivité”, a-t-il souligné dans son rapport de janvier sur l’évolution de la situation économique et politique de la RDC.
Malgré le potentiel dont dispose le pays, la RDC devrait au préalable évaluer les conséquences de la transition fiscale d’une fiscalité de porte vers une fiscalité intérieure avant de se lancer dans la signature de l’accord affirme le cabinet d’étude.
“Le manque d’infrastructures constitue un handicap majeur pour bénéficier des avantages de la Zlecaf”, a-t-il poursuivi .
Toutefois, dans la Zone de libre-échange continentale africain, la RDC se trouve au centre. Il se présente comme un canal que peuvent emprunter les personnes et les marchandises venant de l’Est, Ouest, Nord et Sud.
Valéry Bakutweni
Un marché local de plus 80 millions de personnes (non loin d’être supérieur à l’ensemble des pays voisins) propice à la création de la richesse locale, au renforcement du PNB et à la réduction de la pauvreté. Tout ceci au moment où le pays a besoin d’épargner ses devises, réduire un chômage rural et urbain sans précédent ! Au lieu de réglementer l’importation et placer la production locale comme la priorité des priorités et permettre ainsi la réduction du chômage par l’augmentation de l’investissement productif … rien ne sera fait pour réduire la fracture industrielle locale, au contraire, la détruire. Une course d’avantage aux biens importés et la course effrénée aux devises étrangères.