Greenpeace Afrique demande au Président de la République d’ordonner l’annulation immédiate de quatre contrats de concession forestière illégaux signés le 11 juin 2020 par le ministre de l’Environnement et Développement Durable, Claude Nyamugabo.
« Alors qu’une action en justice initiée par la société civile contre le ministre est pendante devant le conseil d’Etat pour sa cession illégale il y a un an de près de deux millions d’hectares aux sociétés chinoises, Greenpeace Afrique découvre qu’en juin 2020 il a attribué illégalement quatre concessions, couvrant 777 639 ha, à une entreprise congolaise, Groupe Services. Il s’agit donc de trois dans la province de Mai-Ndombe et une dans la province du Bas-Uélé », s’inquiète Greenpeace dans un communiqué de 11 février parvenu à Tsieleka.
Selon son site web, le Groupe Services n’a aucune expérience dans l’exploitation forestière et se dit « leader national dans la maîtrise et l’exécution des tâches de nettoyage courant ».« Son pdg André Boluka Bomoh Lokolo est ancien actionnaire de la Société Kiroise de Bois (SOKIBOIS). Le directeur du département agriculture et développement forestier de la firme est Louison Ngwo Ekolonga, ancien ministre provincial de l’Environnement de la province de Bandundu », a-t-elle ajouté.
L’attribution des quatre contrats représente une violation du moratoire institué en 2002 sur l’attribution de nouvelles concessions forestières industrielles. En plus ils dépassent de plus de 400 000 ha la limite légale attribuable par signature ministérielle et de plus de 200 000 ha la limite des forêts attribuables « à une même personne, en un seul ou plusieurs tenants ».
Valéry Bakutweni