Condamnation de deux agents de Afriland First Bank: le CNPAV appelle Félix Tshisekedi à diligenter une enquête sur les circonstances de ce procès

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A travers un communiqué de presse dont copie est parvenue ce jeudi à notre rédaction ,  Congo n’est pas à vendre (CNPAV) dénonce la décision du tribunal de grande instance de Kinshasa Gombe ayant abouti à la condamnation de deux lanceurs d’alerte travaillant pour le compte de Afriland First Bank en septembre 2020.

A en croire la même source, les irrégularités que Navy Malela et Gradi Koko, deux lanceurs d’alertes avaient identifiées, ainsi que les documents qu’ils ont partagés avec PLAAF, Global Witness et plusieurs médias internationaux ont formé la base d’enquêtes exposant un apparent réseau de blanchiment d’argent qui aurait permis à Dan Gertler de contourner les sanctions américaines et de continuer des activités en RDC.

A cet effet, le CNPAV appelle à une enquête sur les circonstances de ce procès. « Le CNPAV appelle les autorités congolaises et tout particulièrement le président Félix Tshisekedi, qui s’est engagé à lutter contre la corruption et le Conseil Supérieur de la Magistrature à enquêter sur les circonstances de ce procès, à s’engager pour la protection des lanceurs d’alerte et de la liberté d’expression et de garantir l’indépendance de la justice congolaise », lit-on dans ce communiqué signé en date du 04 mars par Jean Claude Mputu, porte-parole du CNPAV.

Par ailleurs, cette structure appelle à des enquêtes sur les soupçons de blanchiment d’argent qui pèsent sur Dan Gertler et Afriland First Bank.

« Plutôt que de condamner à mort deux courageux lanceurs d’alertes, la RDC ferait mieux d’enquêter sur les pratiques illégales et de corruption au sein de Afriland First Bank et les nombreuses accusations de corruption et blanchiment à l’encontre de Dan Gertler, soupçonné d’avoir fait perdre à la RDC au moins $1.36 milliards en deux années,” a-t-il ajouté.

En outre,  pour la cette structure de la lutte contre la corruption, dans le cadre de leur travail au sein d’Afriland, M M.Navy Malela et Gradi Koko avaient identifié d’importantes irrégularités au sein de leur institution financière.

« Ils avaient ainsi lancé l’alerte en interne, puis transmis des documents à des ONG et des journalistes, en prenant d’énormes risques pour leur sécurité personnelle, et celle de leurs familles », a-t-il déclaré.

A en croire Jean Claude Mputu, un de ces deux lanceurs d’alerte a été sérieusement menacé et ils n’ont eu d’autre choix que de s’exiler à l’étranger où ils vivent cachés et dans des conditions difficiles.

Pem

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