Selon le rapport de la Banque centrale du Congo sur la politique monétaire exercice 2020, le déficit du compte courant s’est fixé à 1,1 milliard USD, représentant 2,2 % du PIB contre 3,1 % en 2019.
Le recul du déficit de ce compte, précise le BCC, est expliqué par un accroissement considérable de l’excédent du compte des biens.
Le déficit du compte courant traduit en premier lieu l’écart entre les exportations et les importations (déficit commercial). Il traduit en deuxième lieu l’écart entre l’investissement et l’épargne.
Selon les experts, les écarts de niveaux des balances courantes peuvent refléter des écarts de conjoncture économique. Un pays en phase d’expansion cyclique, à l’instar de la RDC, aura tendance à présenter des déficits extérieurs du fait du dynamisme de sa demande intérieure et donc de ses importations. Les tensions inflationnistes apparaissent en période d’expansion conduisent en outre à des pertes de compétitivité qui pénalisent les exportations et favorisent les importations, ce qui amplifie encore le creusement d’un déficit extérieur.
Toutefois, l’excédent du compte des biens a enregistré une hausse de 528,3 %, représentant 3,8 % du PIB contre 0,6 % enregistré en 2019. Cette situation serait attribuable à la forte contraction des importations d’une année à l’autre.
Valéry Bakutweni