RDC : Gestion du Bassin du Congo, “un paradoxe entre les potentialités et l’accès à ces potentialités par les congolais” (Prof. Raphael Tshimanga)

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Photo: Prof Raphaël Tsimanga, directeur du CRREBaC

La République Démocratique du Congo regorge d’une énorme potentialité en ressources hydrauliques. Malgré ces potentialités en ressources en eau, la population n’a pas l’accès facile aux services de l’eau. 

L’eau c’est la vie dit-on ! Et les spécialistes du secteur d’ajouter que non seulement l’eau c’est la vie, mais aussi que l’eau est une ressource qu’il faut bien gérer pour l’intérêt de la population. C’est donc à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’eau que les scientifiques du Centre de Recherche en Ressources en Eau du Bassin du Congo (CRREBaC) ont profité pour présenter Outil CB-CIS (Congo Bassin Catchment Information System) utile pour tirer profit de cette ressource naturelle.

“Nous avons l’accès difficile aux services de l’eau notamment le service d’hydroélectricité, le service de navigation fluvial, le service d’irrigation pour soutenir la sécurité alimentaire, le service de l’eau potable et assainissement. C’est là où nous trouvons le paradoxe entre les potentialités que nous avons et l’accès à ces potentialités. Voilà qui nous a poussé à mettre en place l’outil CB-CIS qui est un outil scientifique et d’aide à la prise de décision afin d’appuyer de gestion intégrée des ressources en eau du Bassin du Congo”, a souligné le Professeur Raphael Tshimanga, Directeur du Centre de Recherche en Ressources en Eau du Bassin du Congo (CRREBaC).

Et d’ajouter, “cet outil a sectorisé d’abord l’ensemble de bassin du Congo en plusieurs unités de gestion de l’eau. L’eau a son domaine de production. L’eau a son domaine de gestion. Alors cet outil identifie ce domaine de production et de gestion de l’eau. C’est pour ses unités-là que nous avons développé des thématiques et nous avons généré des informations qui sont insérés dans l’outil”.

Cependant, plusieurs pays africains cherchent à prendre de l’eau dans le Bassin du fleuve Congo. “Si cette question n’est pas gérée avec efficience, il y a risque que cela devienne source de conflit dans ce secteur avec les autres pays voisins au lieu d’être objet de coopération”, poursuit le Professeur Raphaël Tshimanga. 

D’où, la vigilance s’impose de la part des autorités du pays.

Olivier Masini 

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