Le parc national de l’Upemba (PNU), créé par décret royal du 15 mai 1939 totalise en mai prochain 82 ans d’âge et fût le plus grand parc d’Afrique à l’époque avec 1.773.000 hectares, indique un document d’aspect bibliographique de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN).
Ce parc a connu plusieurs tractations pour sa délimitation qui ont abouti à la signature, par le Président de la République, de l’ordonnance No 75-241 du 22 juillet 1975 portant fixation définitive des limites du parc national de l’Upemba concentré sur une superficie de 17.730 km2, son étendue actuelle, souligne la source.
Le PNU, troisième parc à être créé et deuxième plus grand par sa superficie en RDC se situe entre 25° et 28° de longitude Est et entre 7° et 10° de latitude Sud et couvre une partie des territoires de Bukama et de Malemba Nkulu/province du Haut-Lomami, de Mitwaba/province du Haut-Katanga et de Lubudi/province du Lualaba, signale la source.
Upemba fait partie d’un vaste réseau d’aires protégées, il est d’une part entouré par la réserve de Mufufya (21.000 hectares), le domaine de chasse de Lubudi-Sampwe 287.000 hectares et le domaine de chasse de Bena-Mulumbu avec 560.000 hectares, d’autre part, il est contigu au Parc national de Kundelungu avec lequel, ils forment le Complexe Upemba-Kundelungu.
L’un des défis majeurs qui se pose au niveau du Parc National de l’Upemba est l’installation anarchique du village Mbwe à l’intérieur de sa zone intégrale avec comme conséquences, le braconnage à grande échelle de grands et petits mammifères et la rupture des mouvements naturels des éléphants de l’Ouest vers l’Est du parc.
Ceci a entraîné la diminution drastique d’éléphants au point que les quelques reliques que dispose le parc affluent, le plus souvent, dans les territoires de Manono, Bukama et Malemba-Nkulu avec des conséquences sur l’agriculture de la région mais aussi en accentuant les conflits entre le parc et les communautés à cause de la divagation des éléphants, entraînant même la perte des vies humaines.
Evaluation des dégâts causés
Dans le but de trouver une solution durable au problème de conservation des mammifères en particulier les éléphants, ainsi qu’au problème de ravage des cultures par ces pachydermes au niveau des villages riverains du parc, et la diminution des conflits entre parc et les communautés, l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) représenté par le Directeur du Complexe Kundelungu-Upemba en collaboration avec le pouvoir Central et les leaders de la province du Haut-Lomami entre autres le député provincial Paul Ngoy Nsenga Binthelu, président la commission d’évaluation des dégâts multiformes causés par les éléphants en divagation dans le Haut-Lomami voudraient bien joindre leurs efforts afin de trouver une solution définitive et durable au problème de ravage des champs et de protection de ces derniers éléphants du Katanga.
Ladite solution pratique devra aboutir à la délocalisation des occupants illégaux du village de Mbwe vers les terres acquises dans la chefferie de Kayumba et Butumba, en territoires de Malemba-Nkulu et Bukama.
Une fois le couloir écologique dégagé, les gardes parc avec l’appui des communautés riveraines orienteront les éléphants vers le parc. Cette collaboration sera concrétisée à travers des structures de dialogue parc-population installées dans chaque village. Dès que les éléphants sont concentrés dans leur milieu d’origine, une clôture électrique sera érigée à la lisière Parc-Chefferie afin de les empêcher de quitter le parc.
Tsieleka