Depuis ce lundi 12 avril, les bus de la société Transco ne sont pas visibles dans les artères de la ville de Kinshasa. Selon plusieurs sources, la Présidence de la République aurait interdit l’exploitation des nouveaux bus récemment acquis de la société Volvo.
“Aujourd’hui les bus ne sont pas sortis suite à l’instruction ferme de la présidence de la République. En ce moment les agents sont bloqués au dépôt de Kingasani”, a révélé à Tsieleka un agent de Transco.
Au niveau du comité de gestion, on souligne que la Présidence n’apprécie pas la gestion des nouveaux bus par le Directeur général Blackson Bongi. “Il est accusé de sabotage des bus. Souvenez-vous plusieurs engins connaissent des pannes, d’autres ont connu des accidents”, indique un cadre de la société.
D’après le service technique, la plus part de bus tombent en panne suite à la conduite des conducteurs démotivés, présentement 3 trois nouveaux bus ont connu de panne de boîte de vitesse, 588 et 655 gravement accidentés, un nombre important des égratignures et bosses autour des bus.
Rien ne marche
Malgré le renouvellement du charroi automobile avec 440 bus, la mauvaise gestion semble prendre de plus en plus le corps. D’après certaines indiscrétions, “les recettes mobilisées sont bloquées dans différentes banques suite aux différentes dettes contractées par la société”.
Selon le service des finances, “la société vit toujours au rythme des emprunts bancaires du fait que les recettes réalisées sont d’accord retenues par découvert bancaire suite aux dettes contractées par le gestionnaire. Pour payer le salaire des agents, il faut s’endetter à la banque ce qui crée un cercle vicieux difficile pour l’instant à la société de se relever”.
En octobre 2020, l’Observatoire de la dépense publique (ODEP) avait déposé une dénonciation auprès du parquet général près la cour d’appel de Kinshasa Matete contre les responsables de la société. Ce pour détournement de plus de 9 millions des recettes. L’ingérence des certains acteurs politiques ont fragilisé l’instruction du parquet.
Pour l’instant les mêmes causes risqueraient de produire les mêmes effets. En dehors des dettes, les agents totalisent sept mois d’arriérés de salaire. Une fois toutes les dettes payées, la société aura du mal à se relever car il va se poser des questions liées à la maintenance.
Valéry Bakutweni