L’Entreprise générale du cobalt (EGC) de RDC Congo est en phase de devenir la quatrième entreprise productrice mondiale du cobalt en 2021, indique le rapport Roskill de 2020. Créée il y a 1 (un) et opérationnelle à la fin du mois de mars 2021, l’ECG détient les droits de monopole pour l’achat, le traitement, la transformation, la vente et l’exportation du métal bleu extrait à la main en RDC. Elle vendra en exclusivité l’hydroxyde de cobalt dans le cadre d’un contrat de 5 (cinq) ans avec la maison de commerce Trafigura.
Selon les analystes du marché, “si cette entreprise est en mesure de capturer la totalité des 8.000 (huit mille) tonnes de cobalt qui devraient être produites par les mineurs artisanaux et à petite échelle dans le pays africain, elle pourrait devenir un acteur majeur, derrière Glencore, ERG et China Molybdenum”.
Les auteurs du rapport note que la République démocratique du Congo (RDC) détient environ 70% des réserves mondiales de cobalt et en est également le plus grand producteur. Ses réserves représentent plus de 70% de l’approvisionnement des mines de cobalt en 2020. Pour 2021, le cabinet de conseil CRU s’attend à ce que les grandes et petites mines du Congo produisent davantage, soit plus de 100 000 (cent mille) tonnes de cobalt, l’équivalent de 71% de la production totale mondiale.
Les arguments des experts s’appuient sur l’accord signé avec Trafigura qui implique également le financement de la création des zones minières artisanales strictement contrôlées, des centres d’achat et de logistique pour tracer l’approvisionnement. “La création de ces zones implique des défis tels que les possibilités réelles de les contrôler et de faire appliquer la loi”, explique le rapport Roskill.
Par ailleurs l’approvisionnement des mineurs artisanaux du pays est cependant très élastique et dépend des prix du marché du cobalt en vigueur. Selon Roskill, au cours des cinq dernières années, 2016-2020, il représente en moyenne 14% de la production annuelle de la RDC..
Valéry Bakutweni