La Banque centrale du Congo (BCC) a tenu sa traditionnelle réunion du comité de politique monétaire le 16 avril. Les échanges entre les membres ont tourné autour des principaux faits économiques et financiers externes et internes.
Au terme de l’évaluation, le comité a constaté la baisse drastique des réserves de change jusqu’à atteindre 505,71 millions USD à fin mars. Ce qui représente deux semaines d’importation des biens et services, indique le communiqué de la Banque centrale, sanctionnant la réunion du comité.
Le 12 janvier 2021, l’institut d’émission avait indiqué que les réserves de change se situaient à 730,26 millions de dollars. Comparé à son niveau atteint à la fin du premier trimestre de l’année, il s’observe une perte de 224,55 millions USD. Pourtant la loi relative aux finances publiques interdit au gouvernement de recourir aux réserves de change (planche à billet) pour financer ses activités. “Ce qui réduit de fait la capacité de la banque centrale à stabiliser les chocs économiques internes et externes”, affirme le fonds monétaire international.
Pour les experts en finances publiques, la faible mobilisation des recettes publiques serait la raison principale de l’utilisation des réserves de change.
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Selon le protocole de la Communauté de développement des Etats d’Afrique australe (SADEC), auquel la RDC a souscrit, le minimum requis est de trois mois d’importations, dans le cadre des critères de convergence macroéconomique. Dans ce cas, la RDC se trouverait donc dans la Zone rouge.
Pour rappel, le rapport de la BCC de la politique monétaire exercice 2020 renseigne qu’à fin décembre les réserves de change se sont situées à 708,89 millions de USD, soit 0,65 mois d’importations des biens et services sur ressources propres. En se référant au tableau de la BCC, la perte a été évaluée à 437,3 millions pendant l’exercice budgétaire 2020.
Valéry Bakutweni