Depuis la prise des mesures dites “conservatoires” par la Présidence de la République le 30 janvier 2021, les échos des opérations financières venant de la Banque centrale du Congo sont de plus en plus inquiétantes. Depuis que la Présidence joue le rôle d’ordonnateur des dépenses de l’Etat.
“Les réserves de change ont atteint 505,71 millions USD à fin mars, venant de 671,26 millions USD à fin février. Ce qui représente deux semaines d’importation des biens et services”, indique le communiqué de la Banque centrale, sanctionnant la réunion du comité de politique monétaire.
Le 29 janvier, jour de la démission du premier Ministre Sylvestre Ilunga, les réserves de change se sont situées à 692,94 millions USD, renseigne le rapport de la Banque centrale du Centrale du Congo de la période que Tsieleka a consulté.
Ainsi, du 30 janvier à fin mars, les réserves de change ont baissé de 187,23 millions USD. Alors que la décision de la Présidence de la République visait la gestion saine des finances publiques. Par conséquent, les respects stricts des dispositions de la loi relatives aux finances, qui interdisent le recours aux réserves de change devraient être appliqué à la lettre.
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Même contexte de 2019?
L’on se souvient que le 25 janvier 2019, un jour après l’investiture de Félix Tshisekedi, des mesures conservatoires avaient été prises, limitant les dépenses publiques à celles des rémunérations et de fonctionnement. Toute autre besoin devrait recueillir en amont l’avis favorable de la présidence, comme à ces jours.
Après la mise en œuvre d’un programme de 100 jours « extrabudgétaires », plus de 400 millions des réserves de changes avaient été utilisées par la Présidence de la République. Conséquences, à l’entrée du gouvernement en Septembre 2019, le cadre macroéconomique était instable, limitant la capacité de la Banque centrale à stabiliser les chocs économiques internes et externes.
Grâce à l’appui du Fonds monétaire international, les réserves de change avaient été portées à 1 milliards USD début janvier 2020. Les mêmes causes produisent les mêmes effets dit-on. Pour le moment, le pays reste dans la zone rouge.
Valéry Bakutweni