En République Démocratique du Congo, jamais une question sociale n’a suscité une controverse comme celle du registre des téléphones mobiles, RAM. Une taxe instituée par le ministre des postes, télécommunications et nouvelles technologies de l’information et de la communication pour maximiser des recettes dans son secteur dans le pays de Lumumba.
“Nous avons reçu beaucoup de doléances de la part des consommateurs. Les vrais utilisateurs des téléphones s’en plaignent parce que nous sommes dans un pays où le coût d’achat est faible. La volonté de pouvoir centraliser, de collecter les données n’est pas si mauvaise que ça. Mais le coût y relatif et les motivations évoquées par l’autorité de tutelle ne nous semble pas respecter les prescrits constitutionnels légaux et même rencontrer la vraie réalité socioéconomique du pays”, réagissait Guy Mafuta député national lors d’une émission question pour un parlementaire à la RTNC.
Cherchant à obtenir plus de lumière sur cette question, l’élu de Tshikapa avait adressé une question orale avec débat adressée au ministre Augustin Kibassa en 2020. Cette question n’avait pas été classée par le bureau de la chambre basse du parlement.
Le député national Guy Mafuta, ajoute que “les éléments à notre possession nous conduisent à conclure que ce n’est pas une bonne mesure du point de vue économique, social et du point de vue législatif légal ça ne respecte pas toutes les lois”.
Par conséquent, l’élu de Tshikapa pense que les motivations telles que avancées ne tiennent pas la route. L’arrêté du ministre va à l’encontre de ce que veut la loi et même la loi-cadre sur les télécommunications. Ces lois visent à donner la téléphonie à un plus grand nombre de population; baisser les disparités entre provinces.
“Aujourd’hui le téléphone en soi a une valeur ajoutée sur l’économie du pays et sur le commerce. Quand on prend une décision comme ça, il faut surtout penser au congolais qui vit à l’arrière-pays. C’est pourquoi moi je me suis fait comme apostolat de défendre ce congolais-là qui vit au fin fond du pays”, a-t-il conclu.
Olivier Masini