Barrick Gold a entamé des discussions avec le nouveau gouvernement dirigé par Jean-Michel Sama Lukonde, à propos de diverses questions ayant trait aux difficultés du géant minier en RDC. Cela confirme les propos du PDG Mark Bristow (photo) qui faisait part le 5 mai dernier de son «impatience» à travailler en étroite collaboration avec le président Félix Tshisekedi et son gouvernement de coalition.
À en croire les détails rapportés par Miningmx, le patron de Barrick a discuté avec les deux têtes de l’exécutif congolais des sujets qui fâchent. Il s’agit notamment du code minier promulgué par l’ancien président Joseph Kabila, ainsi que du rapatriement de 500 millions $ appartenant à Barrick et bloqués en RDC depuis des mois.
«Je pense que nous allons aboutir à un ensemble approprié de lois et permettre aux investisseurs de sortir de l’argent du pays», a commenté Mark Bristow, qui se réjouit d’avoir trouvé en M. Sama Lukonde, «un véritable homme d’affaires».
Pas de nouveaux investissements nets depuis l’adoption du nouveau code minier
Sur 10 juridictions africaines évaluées en 2020 par le Fraser Institute pour son classement annuel des meilleures destinations minières dans le monde, la RDC s’est classée 7e. Le manque d’attractivité du pays pour les investissements s’explique par les multiples changements apportés au code minier de 2018. Entre autres griefs des investisseurs, l’augmentation unilatérale du taux de redevance et des taxes à l’exportation, ou encore la durée des clauses de stabilité ramenée à cinq ans contre 10 auparavant.
Il faut attendre que les négociations entamées par Barrick débouchent sur de vraies avancées ou permettent tout au moins la tenue de discussions avec tous les autres acteurs du secteur pour un compromis profitable à tous. Car, selon M. Bristow, «il n’y a pas eu de nouveaux investissements nets en RDC depuis que le code minier a été mis en place». Une situation dommageable pour le pays quand on sait qu’il héberge des métaux (cobalt, cuivre, lithium) essentiels à la transition énergétique en cours.
Tsieleka
