Le conflit qui oppose la société minière de Kilo-moto (Sokimo) et Kibali Gold Mine est une occasion aujourd’hui pour le nouveau pouvoir d’avoir de plus en plus d’informations sur le dessous de carte du projet d’exploitation d’or dans la province de l’Ituri.
Il est vrai que dans ce partenariat, la Sokimo est grande perdante. Le conseil d’administration et les agents de cette entreprise de l’Etat pourraient donc avoir raison de demander le réexamen du contrat détenu par Barrick Gold.
“Le prix d’achat en 2009 des 20% de Sokimo, soit 113.600.000 USD est basé sur une méthodologie de calcul alambiquée et représente aujourd’hui seulement un mois de production d’or de Kibali Goldmines », dénonce Annie Kithima, PCA de la Sokimo.
Selon la même source, “Ce gisement, qui constitue l’apport de la Sokimo, contient plus de 21.400.000 onces d’or, représentant à ces jours 36 milliards $”.
La Sokimo révèle par ailleurs que ses partenaires, notamment Randgold (Barrick Gold) et anglogold ont négocié discrètement entre 2007 et 2008 (Opération Randgold), l’exploitation de ses gisements de 1.836 km carrés des ressources minérales. Un site, qui est l’un des plus grands gisements d’or non développés en Afrique.
Ce conflit entre les deux partenaires pourrait être l’occasion pour le président Félix Tshisekedi de revoir ce contrat de partenariat entre la Sokimo et Barrick Gold.
Tsieleka