Agir pour les élections transparentes et apaisées (Aeta) a organisé ce mercredi 26 mai une formation de 25 moniteurs anti-corruption à Kinshasa, dans la salle du Ministère des Infrastructures et travaux publics.
Selon l’organisateur, ces acteurs seront déployés dans les entités territoriales décentralisées (ETD) de Kinshasa pour faire le monitoring des cas de corruption et de détournement de denier publics, qui empêchent la mobilisation des recettes.
“Pour le moment, la lutte anti-corruption se passe au niveau du pouvoir central. Tandis que nos entités territoriales décentralisées sont minées par la corruption. Pourtant c’est au niveau de ces institutions que l’on peut mobiliser les recettes et contribuer davantage au budget de l’Etat”, a déclaré Gérard Bisambu, secrétaire général de l’Aeta.
Et d’ajouter, “c’est aussi auprès des ETD, qu’on peut mener des actions, qui ont un impact sur la vie sociale”.
Après des enquêtes de détection de cas de fraudes, ces 25 moniteurs anti-corruption vont également mener des actions auprès des autorités locales et des élus pour améliorer la situation.
“Nous voulons impliquer des mouvements citoyens et des dynamiques citoyennes dans cette lutte. Ils vont faire le monitoring des faits de corruption et vont les rapporter au niveau des réseaux et de leurs élus de communes respectives”, a-t-il poursuivi.
Cette initiative de la société est un nouveau pas franchi dans la lutte contre la corruption en République démocratique du Congo. Aeta a recouru à l’Acaj (Association Congolaise pour l’Accès à la Justice) et le Réseau des parlementaires africains contre la corruption (Apnac-RDC) pour outiller les moniteurs.
Valéry Bakutweni
