A travers un cahier de charge, les organisations membres du collectif “le Congo n’est pas à vendre” (CNPAV) proposent à Sama Lukonde de s’attaquer à 9 faiblesses en vue d’améliorer la gouvernance des finances publiques au pays. Ce cahier de charge met l’accent sur les thématiques suivantes : les finances publiques; les ressources naturelles; la nécessaire réforme de notre système bancaire; l’énergie et enfin, la protection des lanceurs d’alerte et la sauvegarde de liberté d’expression.
“Après 60 années d’indépendance, nous devons cesser de faire porter à d’autres le lourd fardeau de nos turpitudes. Nous devons nous assumer, dépasser nos querelles partisanes et égoïstes, nous devons dans une introspection réelle, reconnaître nos insuffisances et nos faiblesses pour mieux nous armer contre toutes les forces négatives qui entravent l’amélioration de la gouvernance dans plusieurs secteurs dont nous n’avons choisi que cinq à titre illustratif, pour interpeller notre gouvernement à travers le présent cahier des charges”, lit-on dans le cahier de charge que Tsieleka a pu consulter.
L’organisation a répertoriée plusieurs faiblesses ne favorisant pas l’amélioration des finances publiques, notamment :
1. La budgétisation non exhaustive ;
2. La budgétisation irréaliste, le cas de prévision de la mobilisation de recettes de 11 milliards de dollars en 2020 et le gouvernement avait réalisé à peine 3,7 milliards de Usd ;
3. Les dépenses irrationnelles ;
4. La budgétisation déconnectée des politiques publiques ;
5. Le non-respect de la procédure d’encaissement et de décaissement des fonds selon les chaînes des recettes et des dépenses ;
6. Les dépassements des budgétaires des institutions et ministères de souveraineté, au détriment des ministères à caractère social et économique ;
7. Trop de régimes fiscaux spéciaux (exonérations, taux particuliers, exemptions, etc.) appliqués aux personnes physiques et morales ; ce qui influe négativement sur le niveau de mobilisation des recettes publiques ;
8. Le déficit de suivi et de contrôle par le Parlement, l’Inspection Générale des Finances et la Cour des Comptes, dans l’exécution du budget ;
9. La disparité entre les données de la Direction Générale de Reddition des Comptes (DGRC) et les états de suivi budgétaire produits et publiés par le ministre du Budget.
Olivier Masini