Le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu, séjourne à Goma en compagnie des experts en matière de volcans notamment le scientifique français Michel Halbwachs, patron de l’entreprise choisie pour le dégazage du golf de kabuno ainsi que le volcanologue congolais professeur Kasereka Mahinda.
L’Objectif principal est d’engager urgemment une étude qui aboutira, sous peu, au dégazage du Golf de Kabuno dans le lac Kivu. Les deux experts de la délégation que conduit le ministre Didier Budimbu ont mis en avant la nécessité d’une intervention rapide. Des études ayant montré que le lac Kivu présente une forte teneur de gaz méthane (57 milliards de mètres cubes) s’accumulent dans le fond de l’eau.
« Du côté du Golf, il y a des montagnes s’il y a une explosion gazeuse du Type de Lac Nyos le gaz, qui est beaucoup plus lourd que l’air va glisser comme de l’eau et va suivre la route de moindre hauteur« , a indiqué Michel Halbwachs. « Le Golf se trouve entre 119 à 200 mètre du volcan. Par rapport au grand lac ont peut trouver le dioxyde de carbone jusqu’à 11 mètres de hauteur. On ne peut pas commencer le dégazage du golf sans vider le dioxyde carbone, si non cela va constituer un autre risque », a précisé le directeur de l’Observatoire Volcanique de Goma.
Hormis cet aspect sinistre, le lac Kivu possède un énorme potentiel énergétique en raison de la présence du gaz carbonique en plus du gaz méthane pour la province du Nord-Kivu.
« Il est nécessaire qu’on puisse dégazer ce Golf si non il y a risque d’explosion. En plus le volcan Nyamulagira est non loin et qui est toujours actif. Tant que ce volcan va entrer en éruption, on va perdre une partie de la ville de Goma », a renchéri le Ministre Didier Budimbu.
Selon les informations recueillies auprès de la société civile, cette quantité représente un réel péril pour les populations environnantes quoique cela est vécu à une échelle moindre au niveau du Golfe de Kabuno.
Prévenir vaut mieux que guérir, il a été donc important d’éloigner le spectre de ce qui est déjà arrivé aux lacs Nyos et Monoun (Cameroun en 1984 et 1986 faisant 1746 décès) et Dieng (en 1974 en Indonésie).
Valéry Bakutweni