Un rapport de la Direction générale du contrôle des marchés publics (Dgcmp) de 2019, dont copie est parvenue à Tsieleka étale la gabegie financière, qui a eu autour du programme de 100 jours, initié par Félix Tshisekedi. Ce qui pourrait encourager davantage ceux qui réclament l’audit des autres projets, mis en œuvre dans le cadre dudit programme.
Les équipes du programme ont recouru à deux modes de passation de marché public. D’abord le gré à gré, qui a une forte prépondérance et ensuite le mode restreint. Une conclusion, qui confirme celle déjà exprimée par les Ong, à l’instar de l’Observatoire de la dépense publique (Odep), dans son rapport de janvier 2020.
“En 2019, la Dgcmp a été sollicitée pour autoriser préalablement 215 demandes d’autorisation spéciale de gré à gré, dont 124 ont été accordées et 91 ne sont pas accordées”, souligne le rapport. L’autorité de contrôle des marchés publics va un peu plus loin en précisant que “ces demandes de gré à gré accordées ont une valeur de 1.294.731.823,18 $”.
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Il est à noté qu’une année (2018) avant l’entrée en fonction de Félix Tshisekedi, 108 demandes d’autorisations spéciales de gré à gré pour un montant de 1.856.955.491, 26 $ avaient été accordées.
Dans le cadre du programme des 100 jours, plus de 400 projets ont été alignés. Pour la Dgcmp, “ce taux élevé de validation de gré à gré sous Félix Tshisekedi s’explique par le fait des urgences connues par les différents maîtres d’ouvrages pour accompagner le Chef de l’Etat dans son programme de cent premier jours, obligeant ainsi la Dgcmp à les accompagner dans cet élan”.
En dehors de gré à gré, la Dgcmp dit avoir reçu 87 demandes de recourir à l’appel d’offres restreints dont 59 sont accordées et 28 ne sont pas accordées. La valeur de ce type de marché n’a pas été renseignée dans son rapport.
Ce rapport est rendu public au moment où la justice congolaise compte rendre son verdict au second degré sur le procès de 100 jours, dans lequel l’ancien directeur de cabinet du Président de la République Vital Kamerhe est poursuivi pour détournement de denier public. Au niveau de son parti politique [ndlr Union pour la nation congolaise], on clame à l’innocence de leur leader.
Valéry Bakutweni