Le conseil des ministres a adopté vendredi 11 juin, les mesures économiques présentées par le Ministre du Commerce Extérieur, Jean Lucien Bussa. Selon le compte rendu de la réunion, ces mesures économiques sont nécessaires pour la réduction de la dépendance de la RDC aux importations, de la réduction de la facture des importations et de la protection de l’industrie locale.
“Les mesures envisagées sont motivées par le constat selon lequel la République Démocratique du Congo exporte 95% de produits primaires et moins de 5% des produits manufacturés alors que ses principales importations comprennent au moins 70% des produits manufacturés et 25% des produits de première nécessité. Pour le Gouvernement, l’implémentation d’une série de mesures économiques conjoncturelles et structurelles adaptées (à court et à moyen termes) auront l’avantage de réduire la facture des importations et de ce fait, la dépendance du pays à certaines importations ; protéger l’industrie locale menacée par des importations massives des produits similaires ; susciter la création des nouvelles industries dans les secteurs jugés stratégiques du point de vue économique et sanitaire”, souligne le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya .
Par ailleurs, l’objectif poursuivi par le Gouvernement est celui d’améliorer l’offre intérieure, créer plus d’emplois, accroître le revenu national, réduire la pauvreté, améliorer l’offre des devises et garantir la stabilité du marché de change.
Ci-dessous les 11 mesures économiques du gouvernement, regroupés axes
1. Ciblage des secteurs qui disposent des avantages comparatifs indéniables et améliorer des avantages compétitifs conséquents en leur faveur ;
2. Mise en place de la politique d’import substitution ciblée dans certains secteurs, par le développement industriel dans le domaine des montages de véhicules en RDC, des fabrications des produits pharmaceutiques national en favorisant le partenariat public-privé ;
3. Prise des mesures de protections commerciales de la production locale des produits tels que les ciments gris, les bières et boissons gazeuses, les clinkers, les sucres bruns, les barres de fer, de l’huile de palme, principalement ;
4. Limitation des quotas d’importations des produits similaires à ceux produits localement, essentiellement pour le besoin de complément à l’offre intérieur ;
5. L’opposition aux importations superflues en les réduisant au strict minimum par une politique des quotas et le relèvement de droits des douanes. Il s’agit notamment des produits tels que l’eau aromatiser, le tabac roulé, les maisons préfabriquées, les vêtements usagés, les faux cheveux ;
6. Transformation des matières premières produites localement pour lesquelles la facture d’importation des produits finis est élevée.
Valéry Bakutweni