La guerre semble ouverte entre le gouvernement et les opérateurs économiques, regroupés au sein de la fédération des entreprises des entreprises du Congo (Fec). A la base, la réglementation de la structure de prix.
Selon la Fec, les négociations sont engagées depuis plusieurs mois sur la structure des prix des produits alimentaires, du coût de billet de transport aérien et des produits pétroliers.
Si du côté du gouvernement ont brandit le bâton, le patronat de son côté se montre respectueux des textes légaux et attend l’aboutissement des négociations en cours. Toutefois, sur le marché les choses vont de mal en pis.
“Alerte!!! Risque de rupture de stock suite à la capitalisation des sociétés pétrolières, qui attendent une nouvelle structure de prix adaptée aux exigences du marché”, indique un message de la Fec partagé à la presse, lundi 28 juin dans la soirée.
“La dernière structure des prix en vigueur était publiée lorsque le baril était à 40$, aujourd’hui il avoisine 75$. Nous avons saisi le premier Ministre sur la situation. S’il y a pas de solution dans un bref délais la situation sera hors de contrôle sur toute l’étendu du pays” a déclaré Patrick Muland, Président de la Fec Haut katanga.
Ce cris de détresse est une manière de mettre la pression sur le gouvernement afin de trouver un accord rapide. Même si le stock des produits pétroliers n’est pas épuisé, le prix des produits alimentaires est déjà en hausse sur le marché.
L’absence d’un accord entre le gouvernement et le patronat pourrait mettre les consommateurs en difficulté. Une population qui a perdu plus de 40% de son pouvoir d’achat depuis janvier 2020.
Valéry Bakutweni