RDC: un rapport d’une commission parlementaire révèle qu’un député national touche 7.400$ par mois, dont 3.100 $ des “frais invisibles”

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Un rapport de l’Assemblée nationale de RDC met en exergue le plafond de salaire d’un député national.  Selon les conclusions de ce même document, certaines critiques formulées lors de la destitution de Jeannine Mabunda en décembre paraissent non fondées.

Déjà très bien lotis avec un salaire mensuel d’environ 4.300 dollars, les 500 députés congolais se voient accorder chaque mois une enveloppe supplémentaire d’un peu plus de 3.100 dollars chacun, au titre des « frais invisibles » (7.400$ par mois), indique  le rapport d’une commission présidée par le député Jules Mugiraneza élu de la province du Nord-Kivu, dont les conclusions ont été votées en séance plénière le 15 juin dernier.

Ces frais invisibles, souligne le rapport, couvrent l’hébergement des parlementaires à Kinshasa et leurs allers retours entre la capitale et les différentes circonscriptions du pays. Comptabilisés sous l’intitulé budgétaire « frais de fonctionnement » pour un total de 19 millions de dollars l’an. A cela s’ajoutent 26 millions de dollars dépensés chaque année pour les salaires des députés. Ce qui dégage un total de 64 millions de dollars décaissés chaque année par le trésor public congolais.

En 2020, le versement de salaire envers les députés a été retardé à plusieurs reprises. Ce qui avait suscité la colère des parlementaires à l’encontre de l’ex-présidente de l’assemblée nationale Jeannine Mabunda, qui n’était déjà pas parvenue la même année à faire accepter auprès de la primature l’augmentation de 2.000 dollars du salaire des députés.

D’après la commission parlementaire “ces retards sont la conséquence des difficultés de l’Etat congolais à alimenter le budget de l’assemblée dans le contexte délicat pour les finances publiques, frappées par la pandémie de Covid-19”. Seulement 66,73 % des prévisions budgétaires ont ainsi été versées, selon le rapport de la commission, qui ne mentionne pas d’éventuels faits de mauvaise gestion de la part du bureau de Jeannine Mabunda.

Celle-ci a été visée fin 2020 par plusieurs pétitions réclamant son départ et celui des membres du bureau de l’assemblée, finalement déchue du perchoir par ses pairs le 10 décembre 2020 au profit de Christophe Mboso. Parmi les griefs retenus par les députés à l’encontre de Jeannine Mabunda figurait notamment son « opacité dans la gestion des finances publiques », une critique à peine voilée des retards dans le versement des frais invisibles. 

Ce présumé opacité a également fait l’objet d’une enquête menée en janvier dernier par les limiers de l’Inspection générale des finances (IGF), une instance placée sous l’autorité directe du président de la République, et dont les investigations n’ont débouché pour l’heure sur aucune mise en accusation.

Tsieleka.com

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