L’inspection générale des finances (Igf) a mené une mission d’audit auprès de la Sctp SA (Société commerciale des transports et des ports). Ce rapport d’audit que Tsieleka a consulté fait des grandes révélations au sujet de la gestion de la dite société d’État.
“La Sctp SA a procédé de janvier 2020 à Mars 2021 à un recrutement de 2.106 agents, en dépit de sa trésorerie déjà précaire et au détriment des coeurs de métiers (soudeurs, mécaniciens, conducteurs d’engins, machinistes, chaudronniers, …) dont la Sctp a pourtant grandement besoin pour la relance de ses activités”, révèle l’audit de l’Igf.
Et d’ajouter, “au 31 décembre 2020, le montant total dû aux retraités (2.015 agents) au titre de décompte final et des arriérés des salaires se chiffre à 89.686.073.843,09FC soit 44.843.036,92 $. Certains accusent au delà de 26 mois d’arriérés de salaire”.
Les enquêteurs de l’Igf précisent que ce recrutement a été effectué sans respect des normes et profil au regard des besoins réels de l’entreprise, sans tenir compte de l’impact financier de ces recrutements.
Des fonds non justifiés
En dehors des recrutements hors normes, l’inspection générale des finances accuse le DG Mabaya et son adjoint Lulendu d’avoir utilisé 959.320$ sans produire des pièces justificatives.
“La direction générale a de janvier 2020 à Avril 2021, reçu mensuellement des frais de fonctionnement de 30.500 usd par mois. Le montant total de 952.320, calculé comme suit 59.520 usd x16 mois restent non justifiés”, précisent les inspecteurs des finances.
Rappelons que ces observations de l’Igf ont été transmises à la direction générale de la Sctp depuis le 20 juillet dernier.
Valéry Bakutweni