RDC: vers un plan Marshall de 8 milliards $ pour sauver les entreprises publiques

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Photo: Bâtiment de la SCTP

S’achemine-t-on vers la relance des entreprises publiques du Congo ? En tout cas, la question a été évoquée lors de la dernière réunion du conseil des ministres du 3 septembre 2021. La Ministre d’Etat, Ministre du Portefeuille a soumis au Conseil le rapport des états des lieux des entreprises publiques réalisés, avec le concours du COPIREP (Comité de pilotage et de la réforme d’entreprises publiques). Objectif, obtenir des données fiables devant orienter la politique gouvernementale y relative.

Toutes les entreprises publiques sont quasiment en faillite, d’après le rapport présenté aux différents membres du gouvernement. “La vétusté et l’obsolescence de l’outil de production ; l’insuffisance des équipements et les besoins élevés en investissements ; le personnel est pléthorique par rapport au niveau d’activités, vieillissant et non efficient”, souligne le même rapport.

D’après le Copirep, il faut un plan de relance estimé à 8 milliards USD pour redorer l’image des entreprises publiques de la République Démocratique du Congo.

La raison de cette faillite est simple. Beaucoup n’ont pas mis en œuvre leurs chartes de bonne gouvernance adoptées par leurs Conseils d’Administration respectifs, suite de la note circulaire du Ministre du Portefeuille. Conséquences, fin juin 2021, la contribution des entreprises publiques au budget de l’Etat s’élève à zéro dollar, si on se refait au rapport du ministère du portefeuille soumis à celui du budget lors des conférences budgétaires tenues en août dernier.

Ce tableau sombre peint par le ministère du portefeuille n’est pas nouveau.  Ces révélations ont été déjà faites  par l’inspection générale des finances. Dans ses audits l’organe supérieur de contrôle a fait état de la gabegie financière. D’où plusieurs mandataires ont été remplacés par les internes à titre conservatoire.

Ces faiblesses relevées pourront être résorbées dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’actions 2021-2023 examiné par les membres du Gouvernement, dont la teneur est centrée sur la restructuration profonde de chacune de ces entreprises.

Valéry Bakutweni

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