La question de traçabilité des mines en République démocratique du Congo est de plus en plus sur les lèvres des autorités. Celle-ci tente d’en finir avec l’exploitation illégale des mines, décriée ces derniers jours par plusieurs mouvements de la société civile et le secteur privé.
Après les inspecteurs des mines, c’est le tour des députés nationaux de se rendre dans le territoire de Mwenga, situé au sud-kivu pour recueillir des informations relatives à l’exploitation illégale des ressources naturelles et la destruction de l’environnement. Selon l’ordre de mission signé par le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, la commission d’enquête parlementaire dispose de 7 jours pour faire le travail. Le déplacement pour le Sud-Kivu est prévu pour ce mercredi 8 septembre.
Cette commission est conduite par Jean Claude Kibal, l’élu du territoire de Mwenga et ancien gouverneur du Sud Kivu.
Pour rappel, 6 entreprises minières et leurs coopératives détenues par les chinois ont vu leurs activités être suspendues en août dernier, par le gouverneur de la province. Ces opérateurs chinois sont accusés de travailler en violation du code minier révisé. Pour sa part, la ministre des mines s’y était opposée et avait demandé au ministre de l’intérieur d’instruire le gouverneur de surseoir sa décision en attendant l’enquête.
Toutefois, le conseil des ministres tenu le vendredi 3 septembre a interdit toute explication illégale des ressources naturelles de la RDC.
Valéry Bakutweni