RDC-exploitation du diamant: des craintes de la Lucha sur le protocole d’accord signé entre Alrosa et la Miba

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À travers un communiqué signé le 9 septembre 2021, la lutte pour le changement, Lucha a salué le protocole d’accord signé entre la minière de Bakwanga, (Miba) et la société Russe d’exploitation de diamant (Alrosa).  Selon le site internet de ALROSA, cet accord  porte sur le domaine d’intérêt commun et le potentiel de coopération dans l’industrie minière du diamant.

À en croire la Lucha, les deux sociétés vont travailler dans les domaines d’exploration, l’extraction et le traitement de diamants dans les meilleures pratiques mondiales en matière de conduite responsable des affaires, de développement durable et de transparence. Mais aussi faire des échanges technologiques et des connaissances pour assurer le développement durable de l’industrie minière du diamant sont aussi envisagés.

Deux points font craindre la Lucha  :

Premièrement, la société ALROSA, au même titre que le gouvernement Angolais, détient 41% d’actions au sein de la société CATOCA qui exploite le diamant en Angola et qui a déversé récemment des substances toxiques dans la rivière Kasaï occasionnant une pollution avec des conséquences néfastes 12 personnes ont perdu leur vie, de maladies hydriques et la perte de des plusieurs espèces animales et l’arrêt brusque de l’activité économique des pêcheurs. 

La crainte de la Lucha est que ce protocole d’accord ne puisse occulter l’indemnisation des victimes et la réparation des préjudices causés par la société CATOCA. En plus, le gouvernement congolais doit, en plus de pousser CATOCA à s’acquitter, obtenir les garanties réelles de ALROSA en matière de respect des normes environnementales dans l’accord avec la MIBA.

Deuxièmement, les personnes qui continuent à engager la MIBA n’inspirent pas confiance, parce qu’elles sont citées dans plusieurs magouilles ayant préjudicié les activités de la société, selon le rapport de l’inspection générale des finances publié en mars 2020.

En outre, entre 2018 et 2021, la Miba a bénéficié d’un décaissement de 11 millions USD comme un près dont (5 millions prêt de la Gecamines et 6 millions dotation du pouvoir central). Et la MIBA continue à croupir dans la misère, ses  travailleurs continuent à accumuler les arriérés et l’audit censé mettre en claire la situation générale de la société n’a jamais été effectuée.

La Lucha  salue les efforts de relancer la MIBA mais cela doit se faire avec une nouvelle équipe dirigeante qui doit signer un contrat de performance axé sur l’obligation de résultats dans un délai déterminé.

Olivier Masini

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