La guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis se passe maintenant en République démocratique du Congo. Les dernières révélation sur l’exploitation illicite des minerais par les entreprises chinoises apparaissent donc comme une occasion pour les Etat-Unis de pousser les autorités congolaises à accélérer la revisitations des contrats chinois, signés par l’ancien président Joseph Kabila. Objectifs, pistonner leurs entreprises à accéder aux minéraux stratégiques, actuellement contrôlés par leurs adversaires économiques.
Les velléités entre les deux pays sont apparues au grand jour. Les diplomates des deux pays se tirent dessus sous l’œil impuissant des congolais, détenteurs des minéraux.
«Les autorités chinoises ont ordonné la suspension de six sociétés minières par le RDC et arrêté complètement leur activité, puis de quitter la province du Sud-Kivu dès que possible. Une action qui souligne le sentiment de vulnérabilité de la Chine alors que la présidence de la RDC passe en revue les contrats passés », a ironisé Peter Pham, ancien envoyé spécial des États-Unis pour la région des Grands Lacs..
De son côté l’ambassadeur chinois en poste à Kinshasa, n’est pas resté silencieux. Zhu Jing a recadré de manière énergique l’américain Peter Pham.
“Parmi les entreprises minières soupçonnées d’exploitation illégales au Sud-Kivu, il y a au moins une, qui est américaine. Est-ce que vos administrations vont aussi prendre des sanctions comme le font les autres? Ceux qui sont vraiment forts doivent assumer leur responsabilité”, a-t-il réagit.
La République démocratique du Congo regorge plus de 60% de la réserve mondiale des minéraux stratégiques. Depuis la signature des contrats chinois en 2008 (infrastructures contre les minerais), plus de 80% des métaux sont exportés vers Pékin. Ce que les USA ne digèrent pas, eux aussi lancés dans la conquête de la technologie de pointe. Entre temps, la majorité des congolais vit en dessous de 1 dollar par jour.
Valéry Bakutweni