Le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) a, dans son rapport rendu public jeudi 07 octobre 2021, dénoncé la mégestion des fonds alloués à la RDC dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19 par ses partenaires, dont le Fonds monétaire international (FMI). Ce partenaire financier avait disponibilisé la somme de 363 millions de dollars américains en avril 2020.
Dans ce rapport intitulé : « Covid business en RDC – Repenser la riposte aux épidémies », le GEC épingle la création de plusieurs structures ad hoc pour lutter contre le Covid-19 dont le Fonds national de solidarité contre le coronavirus qui ne résout en rien cette crise sanitaire par rapport aux autres qu’a connues la RDC.
« De fait, loin d’être efficace, tous ces dispositifs ont alourdi considérablement le budget de la riposte sans améliorer la gestion financière. À titre illustratif, sur 363 millions de dollars alloués en avril 2020 par le Fonds monétaire international (FMI) pour atténuer les effets de la pandémie, le gouvernement n’a publié que sur le site du ministère de la santé qu’une quarantaine de documents justifiant seulement l’utilisation de quelques 6 millions de dollars », peut-on lire dans le rapport du GEC parvenu à Tsieleka.
Au regard des chiffres présentés dans ce rapport, il s’observe que 357 millions $ restent non justifiés. Cette structure dénonce aussi des cas de surfacturation et l’opacité dans la gestion des fonds.
« Notre rapport documente et analyse également plusieurs autres cas concrets d’abus présumés de gestion financière. Ces derniers concernent par exemple le business des primes. D’autant que le ministre de la santé et le secrétariat technique se sont refusés ou n’ont pas été en mesure de communiquer au GEC ni les effectifs ni le montant des primes alloués par catégories d’agents de la riposte. Ces abus s’étendent aussi aux diverses questions relatives à la surfacturation et l’opacité dans la gestion des revenus des tests voyageurs », a fait savoir GEC.
Suite au programme conclu entre le gouvernement de la RDC et le FMI durant 3 ans, cette structure invite la RDC à opérer des réformes structurelles dans son système sanitaire. Le GEC suggère de redéfinir les organes de conseil et de contrôle, rationaliser l’organisme du système de santé et disposer à moyen et à long terme un système pérenne contre les épidémies à travers un schéma opérationnel clair.
Pem