RDC: le Centre nucléaire de Kinshasa victime d’un détournement de 504 millions $

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Photo: centre régional d'études nucléaires de Kinshasa

Le ministre de la Recherche scientifique et innovation, José Mpanda, est sorti de sa réserve, quelques jours après la suspension, le 7 octobre 2021, du commissaire général à l’énergie atomique. Sur les antennes de la radio télévision nationale (RTNC) ce dernier a indiqué que Vincent Lunkanda Mwamba, qui s’opposait à l’audit administratif et financier initié par la tutelle, gérait le service public comme un bien personnel.

« 3 millions USD sont détournés chaque mois au  Centre régional d’études nucléaire de Kinshasa (CREN-K), depuis 14 années », a révélé José Mpanda. En référence à ces statistiques révélé par le Ministre de la Recherche scientifique et innovation, le total des fonds, qui auraient été détourné s’élève à  504 millions $.

“Il y a la mafia dans le secteur de la recherche scientifique. Le Centre régional d’études nucléaire de Kinshasa mobilise 3 millions de dollars américains par mois. Mais cet argent a toujours pris une destination inconnue. Ce Centre est incapable de démarrer un réacteur”, a poursuivi José Mpanda.

Le centre nucléaire de Kinshasa serait en panne de financement pour fonctionner. Il a besoin de 3,4 millions pour démarrer le réacteur. Pourtant, sa production mensuelle rapporte 3 millions USD.

Depuis 14 ans, chaque remorque des minerais qui sort de mines du Katanga paye 80 dollars américains au Centre nucléaire de Kinshasa. « Je demande à l’IGF de venir même vérifier », a-t-il renchéri.

Le Centre régional de recherche nucléaire de Kinshasa (CREN-K) est né en 1959, à l’époque de la colonisation belge, et un an avant l’indépendance du pays. C’était alors le premier réacteur nucléaire d’Afrique subsaharienne. Le réacteur actuel, un TRICO II d’un mégawatt, en vogue pour la recherche dans les années 1970, a été installé en mars 1973.  Mais, il ne fonctionne plus depuis 1994, faute de moyens.

Tsieleka.com

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