Plusieurs ONG, mouvements citoyens et quelques acteurs politiques du pays font de la lutte contre la corruption leur cheval de bataille. Parmi les hommes politiques figure aussi le professeur Luzolo Bambi Lessa.
Luzolo Bambi, professeur pénaliste et ancien conseiller spécial en matière de lutte contre la corruption et les blanchissements des capitaux du Président de la République honoraire Joseph Kabila, a mené une lutte acharnée contre la corruption, qui est un frein pour le développement du pays. On trouve ce fléau, dans tous les secteurs de la vie nationale de la RDC, mais beaucoup plus dans le secteur minier et dans les régies financières, où la corruption bat son plein au pays.
« C’est le secteur minier et dans les régies financières où on trouve un taux élevé de la corruption et qui sont à la base de détournement au pays. Et l’homme politique congolais ne joue pas son rôle, parce que l’affaire de corruption est une affaire de personnalité, parce que pour détourner, il faut avoir la signature », a souligné le professeur Luzolo Bambi.
Retour sur le fait !
Invité de l’émission « bosolo na politique », animé le célèbre journaliste Israël Mutombo, patron de la chaîne de télévision qui porte le même nom, le professeur Luzolo Bambi est revenu sur les différents dossiers qu’il avait enquêté sur les 15 milliards de dollars américains que perdait chaque année le pays. D’après lui, à cause de trafic d’influence les magistrats n’avaient pas réservé une suite favorable.
Luzolo Bambi signe et persiste que ce qui envenime la corruption en RDC, c’est le trafic d’influence et tout repose sur la les magistrats qui doivent imprimer la vision du Chef de l’État sur le secteur de la justice. À en croire Luzole Bambi, le contexte politique à changé et aujourd’hui, les magistrats ont ouvert la boîte à pandore de tous les dossiers.
La corruption est à la base de la misère que connaît le pays avec le budget minable que nous avons au pays. Un pays avec une population estimée à 85 millions d’habitants dispose d’un budget de 5 milliards, le Congo d’en face avec 5 millions d’habitants avec un budget de 4 milliards de dollars et l’Angola qui a une population estimée à 31 millions, dispose 31 milliards de dollars.
La corruption est l’affaire de tous, il est temps que chacun s’engage pour réduire le fléau de la corruption en RDC.
Olivier Masini