Le débat autour de la réduction du train de vie des institutions continue, malgré le vote de recevabilité du projet de loi de finances 2022 intervenu la semaine dernière à l’assemblée nationale. Dans une tribune parvenue à la rédaction, le député national Delly Sessanga propose des grands ménages du budget de l’État afin de financer les secteurs sociaux de base.
“La présidence de la République est devenue un mammouth financier pour le trésor. Il constitue un poste clé, éligible à la cure d’amaigrissement dans le cadre de la réduction du train de vie des institutions”, souligne le député national. Pour passer à l’acte, Sessanga suggère la réduction des effectifs de 3/4 [Ndlr 1.018 actuellement], c’est-à-dire 250 membres du cabinet du président de la République et la révision des rangs afin d’économiser 37 millions de dollars. La baisse de moitié du budget de fonctionnement fait également partie de son schéma critique. Ce qui permettra d’économiser 45 millions de dollars, soit un total de près de 100 millions de dollars au niveau de la présidence de la République.
Le gouvernement et le parlement pas épargnés
Le député national demande aussi le ménage de la taille du gouvernement. Pour lui la réduction du format à 35 membres devrait rapporter au trésor 10 millions de dollars au titre des rémunérations. À cela s’ajoute le budget de la primature, où d’après lui il serait nécessaire de réduire les effectifs du cabinet du premier ministre et les crédits alloués à son fonctionnement.
L’assemblée nationale n’a pas été épargnée. « J’ai toujours sollicité de l’assemblée nationale qu’elle s’engage dans ce vote de l’exemplarité en divisant par deux la charge la charge de rémunération pour dégager une économie de 36,8 millions de dollars”, a-t-il souligné. Au niveau du fonctionnement de l’institution, il propose la réduction de moitié pour capter 90 millions de dollars.
La réduction du coût de fonctionnement de l’assemblée nationale et du Sénat pourrait générer jusqu’à 130 millions de dollars américains, rappelle-t-il.
Pour le moment, le projet de loi de finances est renvoyé à la commission économique et financière de l’assemblée nationale. Pour réaffecter ces crédits aux secteurs sociaux, a-t-il poursuivi, un consensus politique et social autour des engagements clairs permettra s’avère nécessaire.
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