RDC: les journalistes appelés à s’approprier la proposition de loi relative à l’accès à l’information

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L’accès à l’information demeure un mystère en République Démocratique du Congo. Ce lundi 22 novembre 2021, le collectif 24 a initié un café de presse info, (CPI) pour échanger avec les journalistes autour de la loi relative à l’accès à l’information publique.

« J’ai pris l’engagement de soutenir cette loi jusqu’au bout. J’estime que cette loi nous concerne, c’est en faveur de professionnels des médias que nous sommes, c’est aussi en faveur de toute la nation et de tous les citoyens. Les citoyens ont droit à l’information qui est un droit essentiel comme un autre droit. Si les gens n’ont pas accès à l’information cela augmente de soupçon, de rumeurs, de fake news, d’intoxication et ça désoriente l’opinion. Il faudra que les médias aient un accès libre à l’information dans le cadre de ce qui est déterminé par la loi. J’ai pris l’engagement d’impliquer l’union nationale de la presse du Congo dans cette démarche », a déclaré Gaby Kuba, président de l’Unpc.

Cette proposition de loi est déjà inscrite à l’ordre du jour de la session parlementaire de septembre. Elle est portée à l’assemblée nationale par le député national Moïse Nyarugabo.

« Dans le plaidoyer, il faut partir avec tout le monde. Nous pensons qu’aujourd’hui que le journaliste ou le média est un bon allié si on veut gagner dans ce combat. Et comme aujourd’hui nous avons voulu montrer que la loi d’accès à l’information c’est un  atout pour la professionnalisation de nos médias parce que lorsqu’un journaliste n’a pas accès à l’information, c’est un prisonnier à ciel ouvert et il est important de sensibiliser les médias pour s’approprier de ce plaidoyer pour que demain qu’on puisse avoir la loi sur l’accès à l’information », a souligné Henri Longendja secrétaire exécutif de l’ONG collectif 24. 

Et d’ajouter qu’un pays où l’information n’est pas populaire, ne peut se prétendre être démocratique, et par conséquent, ce pays est voué au sous  développement parce qu’il y aura tout le tare de la mégetion qui vont s’installer, notamment la corruption, le détournement de denier public, la violation des droits humains.

Pour rappel, en 2015 la loi d’accès à l’information a été traitée par la chambre haute du parlement. Avant son vote par l’assemblée nationale, le contexte électoral de 2018 a ramené tout à zéro. Et le gouvernement congolais a déjà donné son avis favorable, c’est ce qui a poussé le bureau de l’Assemblée Nationale à inscrire cette proposition de loi parmi les matières à traiter pour doter le pays d’un instrument juridique pour réglementer ce secteur.

Olivier Masini

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