C’est depuis le mois de septembre dernier que l’inspection générale des finances conduit une vaste mission d’audit à la Gécamines. D’après certaines indiscrétions, ce travail touche à sa fin. Dans un courrier adressé le 14 septembre 2021 à la gouverneure de la Banque centrale congolaise (BCC), Malangu Kabedi Mbuyi, relayé par Jeune Afrique, l’IGF dénonce l’octroi de 530 621 863 dollars d’avances fiscales et 61 000 000 de dollars de prêts à l’État.
Selon la même source, ces avances ont été effectuées par le biais des comptes en monnaie étrangère de la BCC dans différentes banques commerciales entre 2012 et 2020.
Jules Alingete évoque aussi l’existence de deux autres preuves de détournement de denier public. La première date du 11 mai 2009, signée par le directeur de cabinet de Joseph Kabila de l’époque. L’autre, signée le 10 février 2015, adressée au cabinet Pricewaterhouse Coopers RDC par la Sicomines, la compagnie sino-congolaise, née du contrat signé entre la Chine et la RDC. “Ce paiement à l’État congolais, en juin 2009 est estimé à 175 000 000, passé par le biais du compte de la BCC en Chine.
Au total, l’Igf souhaite s’assurer que 766 621 863 de dollars ont bien été comptabilisés dans le compte général du Trésor public. Après plusieurs auditions, l’inspection générale des finances dit n’avoir pas encore trouver de traces de mouvement de ces fonds dans le compte général du trésor logé à la BCC, soit 591 millions de dollars.
Ce rapport une fois publié pourrait peser dans le processus de revisitation des contrats miniers annoncés par le gouvernement. Il interviendra aussi dans un contexte où le pays est en programme avec le Fonds monétaire international, qui exige la transparence dans la gestion des industries extractives.