Le ministère de l’économie nationale envisage l’organisation, durant le mois de décembre 2021, de trois ateliers sur la rationalisation des structures des prix et tarifs des produits et services du secteur de santé à Kinshasa. Selon un communiqué dudit ministère, le lancement de ses trois activités se fera le mardi 7 décembre au Palais du Peuple, devant les corps constitués, les députés et sénateurs, le gouvernement, les membres du corps diplomatique accrédités à Kinshasa, les représentants des organisations internationales et les partenaires techniques et financiers.
Pour le Ministre de l’Economie nationale, Jean-Marie Kalumba Yuma, l’initiative du gouvernement vise la politique de recherche du « juste prix » dans le secteur de la santé pour assurer l’accès de tous aux soins ou la Couverture Santé Universelle (CSU).
Le communiqué précise que le Ministère de l’Economie nationale n’empiète pas sur les attributions du Ministère de la Santé, Hygiène et Prévention. L’acte fondateur de la politique du « juste prix » est une recommandation de la 9ème réunion du Conseil des Ministres du 25 juin 2021. Au cours de celle-ci, il a été recommandé la poursuite de la rationalisation des structures des prix des biens de première nécessité dont les produits et services du secteur de la santé pour améliorer leur disponibilité et leur accessibilité à la majorité de la population dans le cadre de la Couverture Santé Universelle.
Une mission difficile
Malgré cette volonté affichée du gouvernement, en République démocratique du Congo, le budget du secteur de la santé reste faible par rapport aux engagements relatifs à la Déclaration d’Abuja, qui exige aux pays signataires d’allouer à la santé au moins 15%.
En 2021 par exemple, l’Etat a alloué 756 millions $ soit 11,39% des dépenses publiques. Ce qui représente environ 8,7 dollars au titre d’intervention du gouvernement par habitant l’année, contre une prévisions de 16,3 dollars, indiquent les statistiques du ministère de la santé. « La contribution des ménages, par contre, reste très élevée (plus de 40%) axée essentiellement sur la prestation de soins curatifs ».
Une régression de 1,35% est constatée dans le projet de loi de finances 2022 (10,15%), par rapport à son niveau de 2021 (11,5%).
Les trois ateliers à venir doivent aboutir sur des résolutions et des recommandations avec la prise au plus vite de textes réglementaires pour consacrer la baisse substantielle des prix et tarifs des produits et services du secteur de santé.
Valéry Bakutweni