La République Démocratique du Congo dispose d’énormes potentialités dans le secteur de l’énergie et la population a un taux faible d’accès à l’énergie. La coalition des organisations de la société civile pour le suivi des réformes et de l’action publique (Corap), une structure de la société civile spécialisée dans le secteur de l’énergie en RDC a organisé un atelier du 8 au 10 décembre 2021 à Caritas Congo à Kinshasa Gombe pour mener le plaidoyer en faveur de l’accès à l’énergie à Kinshasa, particulièrement et sur l’ensemble du pays, en général.
La constitution dans son article 48 stipule que l’accès à l’énergie est un droit. Le contraste pour la RDC, est que seulement 9 ou 10 % de la population a accès à l’énergie d’après les études de la Banque Mondiale. Ce pourcentage est plus pour le milieu urbain mais les milieux ruraux vivent dans le noir.
Ces pré consultations menées au niveau communautaire ont permis aux ONG de recueillir les avis de la population en rapport avec le besoin énergétique.
«On ne doit pas oublier que les potentialités énergétiques que nous avons c’est Dieu qui nous les a donné, on doit les exploiter intelligemment afin de promouvoir l’accès pour tous à l’électricité en RDC. Nous avons choisi le mix énergétique comme modèle c‘est-à-dire promouvoir les autres formes d’énergies et améliorer les qualités du courant dans les ménages et à la suite rester dans le réseau centralisé s’il faut aller aider à nos miniers ou à l’industrialisation de notre pays », a souligné Iris Kashindi Secrétaire au Corap qui a conduit les travaux de cet atelier.
Parmi les potentialités que regorge le pays en matière énergétique figurent entre autres l’hydro-électricité, les micros et munis barrages et les grands barrages, le pico et les énergies renouvelables qu’il faudra exploiter que de rester seulement à l’exploitation de l’hydroélectricité. Le pays a besoin d’un mix énergétique pour desservir la population en énergie.
«Pendant ces trois jours j’ai quand même beaucoup appris, j’ai pu retenir les différentes sources d’énergie qu’il y a ici dans ce monde et plus particulièrement en RDC. Il ya l’énergie fossile et l’énergie renouvelable alors nous nous sommes plus dans l’hydroélectricité pourtant y a l’énergie solaire à utiliser, y a la biomasse, y a les photovoltaïques et autres. Au Gouvernement congolais nous demandons de mettre en œuvre du mix énergétique c’est-à-dire on met en œuvre toutes les possibilités d’énergies », s’exprimé Bénie Kensey qui a pris part à cet atelier pour le compte de l’Ong forum des femmes pour la gouvernance des ressources naturelles.
L’accès à l’énergie de qualité permet le développement d’un pays. Le manque d’énergie est à la base de plusieurs conséquences à Kinshasa, entre autres la délinquance juvénile, le chômage et le manque d’accès à l’information et la liste n’est pas exhaustive. C’est ainsi que le Corap et les organisations évoluant dans le secteur de l’énergie par un plaidoyer exigent aux autorités du pays une politique nationale énergétique qui tient à défendre le droit civil, politique et économique de la population.
Olivier Masini