Le gouvernement chinois a créé le 23 décembre, par décret officiel relayé par les médias d’Etat, la société China Rare Earth Group. Placé sous la supervision de la Commission de surveillance et d’administration des actifs appartenant à l’Etat, ce géant national des terres rares devrait accroître le contrôle de la Chine sur les exportations de ces 17 métaux essentiels dans les véhicules électriques et les éoliennes.
China Rare Earth Group est issue de la fusion des capitaux et autres actifs des sociétés China Aluminium Corporation, China Minmetals Corporation et Ganzhou Rare Earth Group Co. qui détiendront chacune 20,33 % dans la nouvelle entité. La commission détiendra également 20,33 % dans la société, aux côtés des sociétés de recherche China Iron and Steel Research Technology Group Co., Ltd. et Youyan Technology Group Co. (3,90 % chacune).
Selon le CRU Group, la nouvelle entité représentera jusqu’à 70 % de la production chinoise de terres rares lourdes. « Cela signifie que le pouvoir de fixation des prix des terres rares clés, telles que le dysprosium et le terbium, sera entre les mains d’un », a confié à Reuters Daan de Jonge, consultant pour le cabinet londonien.
Pour rappel, la Chine fournit 80 à 90 % de l’approvisionnement mondial en terres rares, une domination qui peut devenir une arme lors de tensions avec l’Europe et les USA. Ces deux régions cherchent donc à diversifier leurs sources d’approvisionnement et les futurs producteurs africains pourraient représenter une alternative.
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