Jusqu’alors, le Grand Katanga disposait de 4 grands barrages alimentant d’une part l’industrie minière et, d’autre part, les villes environnantes, en l’occurrence les centres urbains, périurbains et ruraux.
Il s’agit de Nseke, Nzilo, Mwadingusha et Koni. Nseke a été construit en 1957 avec une capacité de production de 260 MW, toutefois réduite à 195 MW. Nzilo en 1952 avec une capacité de production de 100 MW, cependant réduite à 75 MW. Mwadingusha en 1930 avec une capacité de production de 71 MW pour n’en livrer que 24. Koni en 1955 avec une capacité de production de 42 MW mais n’en livre que 14.
Le dernier arrivé, le barrage de Busanga a une capacité de 240 MW en production et en approvisionnement. “Ce projet est un appui au projet minier SICOMINES issu de l’Accord de Collaboration entre la RDC et la Chine pour la construction d’infrastructures de développement socio-économique en RDC. C’est aussi le premier grand projet d’infrastructure énergétique dans la région du Grand Katanga au Congo (RDC) depuis plus de 60 ans », précise le document intitulé « Un projet hydroélectrique extra fin est réalisé : Une coopération gagnante – Lauréat sino-congolais »…
Dans ce document consulté par Tsieleka, SICOMINES SA affiche sa fierté et son optimisme en soulignant le fait que « la centrale hydroélectrique de Busanga étant de grande taille, la grande joint-venture sino-congolaise SICOHYDRO SA assume activement ses responsabilités sociales et applique le concept de » concertation, co-construction, partage et développement coordonnés ensemble », et ce avec pour conséquence de « favoriser la modernisation du développement économique industriel régional ». Ceci en amont.
En aval, le barrage de Busanga vise à « favoriser l’augmentation des emplois locaux », d’autant plus que « le projet a activement encouragé la gestion de l’emploi localisé, résolu plus de 3 000 emplois, formé des compétences opérationnelles, augmenté les niveaux de revenus et amélioré les conditions de vie ». Mais, l’essentiel pour la population locale est de voir son environnement amélioré : construction d’un nouveau village avec des équipements publics comme une école, un hôpital, des routes, des puits d’eau potable, etc. ajouter des fonds spéciaux de compensation qui ont complètement changé le cadre et les conditions de vie des habitants à reloger.
Vers la fin de la pénurie d’électricité?
Le lancement de ce projet permet désormais, informe-t-il, « de remédier efficacement à la pénurie d’électricité à la SICOMINES en phase II de son développement et aux alentours ».
Le document en question souligne d’ailleurs : « Que ce soit pour la conception, la construction, la fabrication d’équipements, l’installation et la réception de l’ensemble de la chaîne, le projet a pleinement exploité les atouts techniques et les expériences de la construction d’infrastructures en Chine, peut favoriser efficacement la construction d’infrastructures au Congo (RDC) et favoriser le développement coordonné de l’économie régionale ». Et d’ajouter : « L’achèvement de la centrale hydroélectrique de Busanga deviendra sûrement un modèle pour le marché et les infrastructures hydroélectriques en Afrique, et deviendra un projet modèle international de coopération et d’intérêt commun ‘ gagnant-gagnant’ entre la Chine et le Congo (RDC) ”.
Le coût des travaux s’élève à 656 millions de dollars. Le projet est entièrement financé par la partie chinoise. La concession d’exploitation du projet est de 30 ans et plusieurs ouvrages auxiliaires ont été préparés : route d’accès, ligne électrique mixte de construction, route en rive gauche et rive droite, usine de production de sable.
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